Le Parti socialiste se  félicite du vote de la majorité du Grand Conseil qui a accepté, ce vendredi,  un projet de loi socialiste qui prévoit que les tâches de convoyage, de  transport et de surveillance des détenu-e-s ne peuvent être effectuées  que par des agents de la fonction publique et en aucun cas par des  employé-e-s de sociétés de sécurité privées. 
 Pour mémoire, le dépôt de ce projet de loi en 2015 faisait suite à  l’annonce par le Conseiller d’Etat Pierre Maudet, alors à la tête du  Département de la Sécurité et de l’Économie (DSE), du transfert en mains  privées des tâches de convoyage et de surveillance des détenu-e-s. Ceci  alors même que le Grand Conseil, groupe Socialiste en tête, avait très  clairement exprimé, dans le cadre des discussions d’alors autour de la  nouvelle Loi sur la police, son opposition ferme à une telle  externalisation. Si le Conseil d’Etat, sous la pression, avait  finalement fait marche arrière, le projet de loi socialiste restait  nécessaire pour se prémunir contre toute nouvelle tentative de  sous-traitance.
 Le convoyage et la surveillance des détenu-e-s comportent des risques  évidents, tant pour les détenu-e-s eux/elles-mêmes et pour les agents  qui les accompagnent que pour la population dans son ensemble. Ce sont  en ce sens des tâches régaliennes qui doivent être effectuées  exclusivement par du personnel assermenté, expressément formé pour cela.  Un second enjeu primordial pour les Socialistes réside dans le refus de  voir se déployer un dumping salarial massif, comme d’autres secteurs  publics en ont malheureusement déjà fait les frais. La mise en  concurrence d’entreprises privées sur un tel marché engendrerait  inévitablement une pression à la baisse sur les salaires et une  dégradation généralisée des conditions de travail des salarié-e-s. Il  suffit pour s’en convaincre d’observer les pratiques qui ont cours dans  la branche de la sécurité privée : travail sur appel, planification  aléatoire, horaires irréguliers, non-respect de la convention collective  de travail, bas salaires, etc.
 Comme pour le reste de la fonction publique, le Parti socialiste veut  pour le secteur pénitencier un personnel correctement payé, formé et  encadré, et cela dans l’intérêt général. Il l’a démontré une nouvelle  fois dans ce dossier et se félicite que sa persévérance ait permis ce soir de poser un verrou législatif indispensable pour contrer la  privatisation d’un service entier et particulièrement sensible de la  fonction publique.
Lien vers le projet de loi
Pour plus d’informations :
- Christian Dandrès, auteur du projet de loi (079 738 23 66)
 - Cyril Mizrahi, deuxième signataire et rapporteur du projet de loi (079 412 21 80)
 - Thomas Wenger, chef de groupe (079 476 69 45)
 - Caroline Marti, vice-présidente du PS Genevois (079 796 36 23)