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CPEG: Le Parti socialiste rejoint le référendum contre la péjoration des retraites


Le Cartel intersyndical de la fonction publique, soutenu par l’Asloca, a officiellement lancé le référendum contre la réforme de la CPEG votée par la droite au Grand Conseil. Le Parti socialiste soutient ce référendum car cette réforme péjorera une nouvelle fois les rentes des assuré-e-s tout en augmentant leurs cotisations. Les Socialistes soulignent que ce sont les décisions de la majorité de droite qui sont à l’origine d’une capitalisation insuffisante de la caisse et non des retraites trop généreuses. Le projet de réforme alternatif voté par l’Alternative et le MCG permet de son côté d’éviter de détériorer la situation des assuré-e-s et de construire davantage de logements à loyers abordables dont la population a besoin. Le Parti socialiste le défendra devant le peuple si le referendum lancé par la droite aboutit.

La recapitalisation de la Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève (CPEG) vise à augmenter son taux de couverture, soit le rapport entre la fortune et le montant de ses engagements envers les assuré-e-s. La faible capitalisation de la caisse résulte du choix fait par la majorité de droite en 1980 de faire passer les caisses qui ont donné naissance à la CPEG d’une capitalisation intégrale à un système financier mixte prévoyant un objectif de couverture minima de 50%. La majorité de droite aux chambres fédérales a ensuite imposé en 2010 une capitalisation de 80% d’ici 2052, ce qui a conduit Genève à définir une hausse progressive du taux de capitalisation de la caisse, principalement via le versement de cotisations supplémentaires, pour respecter cette échéance. Une recapitalisation s’est avérée au final nécessaire du fait principalement des mauvais rendements des marchés financiers et de l’abandon du taux de change fixe par la Banque nationale suisse.

Contrairement à la loi votée par la droite grâce à l’abstention des Verts, la loi (12228) votée par les partis de l’Alternative et le MCG permet de ne pas péjorer davantage la situation des assuré-e-s. Ceux-ci ont déjà subi de fortes baisses de leurs rentes, soit plus de 12% actés en 2014 lors de la création de la CPEG et 5% fin 2016 en lien avec l’augmentation de l’âge pivot. La loi prévoit d’autre part le passage de la primauté des prestations à la primauté des cotisations ; le premier système garantit une rente en fonction de critères fixés en amont alors que le second fait dépendre la rente des rendements des placements de la caisse. Ce n’est alors plus l’employeur et le salarié qui supportent conjointement le risque de devoir adapter le système s’il ne parvient plus à remplir les objectifs légaux fixés, mais les salarié-e-s seul-e-s qui voient leur rente fondre sans pouvoir s’y opposer.

Le Parti Socialiste souligne que la loi votée par l’Alternative et le MCG profiterait d’autre part aux locataires puisque la CPEG se verrait proposer -à titre d’actifs de recapitalisation- des terrains détenus par l’Etat pour construire des logements à loyers abordables. Ce placement offrirait un rendement plus sûr et plus élevé à long terme que les investissements boursiers tout en soustrayant à la logique spéculative de centaines de logement.

Les Socialistes rappellent que la dégradation des retraites n’est en rien -comme le prétend la droite- un préalable nécessaire à la recapitalisation de la caisse. Le maintien des acquis en matière de retraites des salarié-e-s des services publics doit servir de boussole pour les combats à venir en matière de défense des retraites de l’ensemble des salarié-e-s, secteur privé compris. Le Parti Socialiste s’engage dans le combat référendaire contre le projet voté par la droite et en faveur du projet alternatif qui sera aussi soumis au peuple en mai prochain si le référendum de la droite aboutit.  
Pour plus d’informations :

  • Caroline Marti, Vice-présidente du PS Genevois (079 796 36 23)
  • Christian Dandrès, Député (079 738 23 66)
Thématiques associées: Services publics et droits sociaux

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