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Externalisations dans des EMS et délocalisation d’ABB

Externalisations dans des EMS et délocalisation d’ABB

Le Conseil d’Etat doit défendre l’emploi et les salaires

 

En refusant de mettre en œuvre la résolution votée jeudi dernier par le Parlement contre les externalisations prévues dans les EMS Notre-Dame et Plantamour, le Conseiller d’État M. Mauro Poggia agit de manière antidémocratique. Il cautionne la détérioration des prestations aux résident-e-s des EMS et une baisse des salaires dans le secteur. Le Parti socialiste condamne avec vigueur cette décision et exhorte le Conseil d’Etat à mettre en œuvre la résolution votée par le Parlement. Le Parti socialiste réaffirme son soutien au personnel des EMS concernés et se battra au Parlement pour empêcher la sous-traitance accompagnée de dumping salarial mise en œuvre par des entités largement subventionnées.
D’autre part, le Parti Socialiste demande au Conseil d’État de s’opposer à la délocalisation et à la suppression de 160 emplois annoncés par l’entreprise ABB et lui demande d’exiger de l’entreprise, si elle persiste, le remboursement des aides qui lui ont été versées par les collectivités publiques.

Le personnel des EMS Notre-Dame et Plantamour s’est mis en grève il y a deux semaines pour s’opposer à l’externalisation des services hôteliers de leurs établissements. Il est évident que cette externalisation aura des conséquences négatives sur la qualité des prestations offertes aux résident-e-s et sur les salaires des employé-e-s concerné-e-s. Si cela ne permettait pas de réaliser des économies sur le dos des salarié-e-s, cette décision d’externalisation n’aurait aucun sens sur le plan économique et n’aurait donc pas été prise par les établissements concernés.

Le personnel hôtelier est fondamental pour les résident-e-s des EMS. Son travail, complémentaire à celui du personnel de soins, doit être garanti de manière régulière et constante au fil de la journée. Cette nécessité est rendue possible lorsque le personnel hôtelier fait partie intégrante d’un EMS. Une externalisation de ces services ne saurait garantir la qualité des prestations.

De plus, une externalisation des services hôteliers va engendrer une baisse des salaires pour le personnel concerné, qui ne sera plus soumis à la grille salariale de l’État, mais sera dépendant des conditions de salaires en vigueur dans le secteur du nettoyage ou de l’hôtellerie. Les conventions collectives de ces branches prévoient des salaires permettant difficilement de vivre à Genève sans aides des collectivités publiques. Il n’est pas admissible que l’État subventionne largement des institutions qui sous-traitent leurs missions à un personnel contraint de requérir l’aide de l’État, faute d’un salaire suffisant.

Les Socialistes réaffirment avec vigueur la nécessité de défendre les travailleurs-euses soumis-e-s aux dégradations de leurs conditions de travail, que ce soit en raison d’externalisations ou de délocalisations. C’est dans ce sens, qu’ils-elles déposeront des objets parlementaires pour s’opposer à de telles pratiques.

Pour plus d’informations :

  • Carole-Anne Kast, Présidente (079 310 48 90)
  • Romain de Sainte Marie, Chef de groupe (079 395 23 85)

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