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Le Grand Conseil adopte deux résolutions socialistes concernant la Loterie romande et la RTS.

Le Grand Conseil a voté aujourd’hui deux résolutions déposées par le groupe socialiste.

La première, adoptée à l’unanimité, s’oppose à une délocalisation en Pologne voulue par la Loterie Romande. Le monopole et la protection contre la concurrence des acteurs étrangers dont bénéfice la Loterie romande, association d’utilité publique, se justifient par ses engagements en faveur de l’intérêt public. Pour le Parti socialiste, l’institution doit les mettre en œuvre, aussi en matière d’emplois, en faisant appel à des prestataires de proximité.

La seconde résolution adoptée à une large majorité s’oppose au transfert annoncé le 19 septembre dernier de la division « Actualités » de la RTS de Genève à Lausanne et demande au Conseil d’Etat d’intervenir auprès de la RTS et de la SSR.

Loterie Romande
La Loterie Romande a annoncé fin juin dernier la délocalisation en Pologne d’une partie de ses activités informatiques conduisant à la suppression de sept postes de travail. Cette délocalisation n’est pas la première ; elle fait suite à l’externalisation, en 2005, de la gestion du PMU romand en France et de l’impression de tickets à gratter, en 2015, en Amérique du Nord. Cette annonce est intervenue quelques semaines après l’acceptation par le peuple de la loi sur les jeux d’argent. Cette loi a été fortement soutenue par les cantons romands et la Loterie qui se targuait alors de sa mission d’utilité publique, de son implantation locale et de son « rôle social », à préserver de la concurrence internationale.

Pour le Parti socialiste, cette délocalisation est contraire au but et à l’image défendue par la Loterie. Il est incohérent qu’une institution dont les bénéfices sont reversés à des projets d’utilité publique cherche à réaliser des économies en supprimant des emplois, ici en Suisse. En tant qu’institution en mains des collectivités publiques, la Loterie romande a un rôle d’exemple à jouer en matière d’emploi et de responsabilité sociale.

Les Socialistes se réjouissent que le Grand Conseil ait accepté une résolution demandant au Conseil d’Etat d’intervenir, via son représentant au Conseil d’administration, pour s’opposer à cette délocalisation et exiger que la Loterie romande mette effectivement en œuvre son engagement à faire appel à des prestataires de proximité. Le Grand Conseil genevois emboite ainsi le pas aux cantons du Jura, de Fribourg et du Valais qui ont déjà fait part de leur préoccupation.

RTS
Depuis 1960, la télévision de service public est localisée à Genève et la radio à Lausanne. Pour le Parti socialiste, la décentralisation des activités de la Société suisse de radiodiffusion (SSR) qui regroupe les télévisions et radios publiques est nécessaire dans un pays confédéral. Elle favorise l’adhésion de la population à ces institutions et garanti un traitement de l’information de proximité équitable entre les différentes régions de notre pays. Or, la SSR fait actuellement preuve d’une volonté de centralisation, comme en témoigne la décision récente de déplacer une partie importante de la radio alémanique de Berne à Zurich.

Genève a d’autre part subi ces dernières décennies une saignée en matière de substance médiatique : disparition de « La Suisse », du « Journal de Genève », déplacement du journal « Le Temps » et d’une part de la rédaction de « La Tribune de Genève » à Lausanne. Le rayonnement de Genève comme deuxième ville de Suisse, Cité internationale et centre économique principal pour l’ensemble de la Suisse romande est pourtant fondamental.

Par conséquent, le groupe socialiste se réjouit qu’une large majorité du Grand Conseil ait accepté sa résolution contre la délocalisation de la division « Actualités » de la RTS, dont fait partie le téléjournal, à Lausanne. Le Conseil d’Etat est ainsi formellement invité à intervenir dans ce sens auprès de la SSR qui doit se prononcer sur ce projet.

Lire la résolution concernant la Loterie romande
Lire la résolution concernant la RTS

Pour plus d’informations :

  • Caroline Marti, Vice-présidente du PSG (079 796 36 23)
  • Thomas Wenger, Chef de groupe (079 476 69 45)
  • Helena Verissimo de Freitas, (079 686 79 37) Députée suppléante
Thématiques associées: Services publics et droits sociaux

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