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Chauffage, électricité, primes maladie… Face à la flambée des prix, les Socialistes proposent une allocation pour boucler les fins de mois

Le groupe socialiste propose d’instaurer une allocation cantonale de fin de mois, dans le but de soutenir les ménages modestes dans le contexte actuel d’inflation et d’explosion des coûts de l’énergie et de la santé. Un projet de loi est déposé ce jour au Grand Conseil. Le PS vise une entrée en vigueur avant l’hiver.

Parallèlement au renchérissement des denrées alimentaires et autres produits de consommation courante, l’envolée des prix de l’énergie et des carburants, et celle annoncée des primes d’assurance maladie dès le 1er janvier 2023 font craindre une nette accélération de la paupérisation qui s’accroît irrémédiablement à Genève depuis déjà plusieurs années.

Alors que les salaires stagnent et que de nombreux ménages ont vu leurs revenus diminuer pendant la crise COVID, l’augmentation massive des charges incompressibles menace de porter le coup de grâce au budget de très nombreux foyers genevois. Et de les faire glisser dans la pauvreté.

Combien sont-ils et elles, des classes populaires mais aussi de la classe moyenne, à ne plus parvenir à boucler les fins de mois, ou à rogner sur des dépenses pourtant indispensables (alimentation, consultations médicales, etc.) pour s’assurer de pouvoir payer les factures à la fin du mois ?

Un chiffre difficile à estimer précisément, mais en augmentation dans des proportions alarmantes selon les expert-es du domaine de l’action sociale. Avant la pandémie déjà, plus d’une personne sur cinq en Suisse ne pouvait pas faire face à une dépense imprévue de 2’500 francs dans un délai d’un mois. A Genève, canton tristement champion des inégalités, on estimait également que près d’une personne sur cinq était à risque de pauvreté. Nul doute que ces chiffres ont depuis enflé, comme en témoignent les associations caritatives qui ne parviennent plus à répondre à toutes les sollicitations.

Pour empêcher l’explosion de cette bombe sociale, les Socialistes proposent d’agir vite et fort : ils et elles suggèrent la mise en place en urgence d’une aide financière temporaire et conjoncturelle, sous la forme d’une allocation cantonale mensuelle à destination des bénéficiaires de subsides d’assurance maladie. A noter qu’aujourd’hui, suite à l’élargissement du cercle des bénéficiaires obtenu en votation grâce au contreprojet à l’initiative socialiste 170 «Pour des primes d’assurance-maladie plafonnées à 10% du revenu du ménage!», un peu plus de 136’500 personnes sont au bénéfice de subsides à Genève (hors subsides sociaux).

L’ajout sera demandé lors de la plénière du Grand Conseil demain, jeudi 22 septembre, afin que le projet de loi puisse être traité en urgence en commission, pour une mise en œuvre avant l’hiver. C’est maintenant que les ménages et les familles ont besoin d’aide.

Le PS genevois en appelle à la responsabilité de toutes les formations politiques pour répondre à l’urgence de la situation et apporter une solution concrète et pragmatique aux difficultés auxquelles doit faire face la population genevoise.

 
Pour plus d’informations :

Thomas Wenger
Député socialiste, auteur du projet de loi et président du PS genevois
Caroline Marti
Députée et cheffe de groupe socialiste
Thématiques associées: Social

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