Le Conseil d’État a présenté ce matin le bilan de l’opération Papyrus, qui a pris fin le 31 décembre 2018. Les Socialistes sont satisfait-e-s du résultat de l’opération et demandent au Conseil d’État que les efforts soient poursuivis afin que les personnes sans statut légal puissent avoir accès à une procédure de régularisation transparente.
Grâce à l’opération Papyrus, le canton de Genève fait figure de précurseur en matière de régularisation des personnes sans statut légal. 2390 personnes, en majorité des familles avec enfants, contribuant économiquement et socialement à la vie du canton et des communes depuis de nombreuses années, ont enfin pu être régularisées.
Le secteur de l’économie domestique, particulièrement touché par la sous-enchère salariale et le travail au noir, a pu être largement assaini. Les craintes de la droite, qui martelait que ces régularisations créeraient un « appel d’air », ont été balayées par une étude du professeur Ferro-Luzzi. Quant au postulat selon lequel les personnes régularisées feraient appel à l’aide sociale, il a également été infirmé, puisque seules 0,8% des personnes ayant obtenu un permis B ont temporairement dû faire appel à l’aide sociale suite à la perte de leur emploi.
Avec un tel bilan positif, pourquoi en rester là ? Alors que des milliers de travailleurs et travailleuses continuent de travailler sans être déclarés en vivant dans la crainte constante d’un renvoi, il faut poursuivre sur la voie d’une possibilité de régularisation sur la base de critères transparents.
Si les Socialistes reconnaissent une avancée majeure dans ce dossier, ils et elles ne peuvent que constater que la question des conditions de vie des personnes sans statut légal dans notre pays est encore loin d’être réglée. Les Socialistes demandent donc au Conseil d’État de tout mettre en œuvre pour que les critères de régularisation utilisés de façon transparente durant l’opération Papyrus puissent perdurer et que de nouvelles demandes puissent être déposées dès à présent. A notre sens, personne ne doit vivre et travailler dans l’ombre à Genève.
En outre, les Socialistes genevois-es prévoient de rencontrer la direction du PS Suisse pour lui présenter le bilan de l’opération Papyrus et l’inciter à encourager toute initiative – que ce soit dans les exécutifs cantonaux ou auprès des élu-e-s fédéraux – visant à permettre la régularisation des travailleuses et travailleurs « sans papier » sur la base de critères de régularisation clairs, tel que ceux utilisés durant l’opération genevoise.
Pour plus d’informations :
- Caroline Marti, vice-présidente du PS genevois (079 796 36 23)
- Léna Strasser, cheffe de groupe (076 615 75 49)