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Salaires exorbitants dans les régies publiques : les Socialistes exigent des réformes

La presse a récemment révélé des augmentations mirobolantes de salaires pour quelques personnes à la tête de grandes régies publiques, dont les rémunérations dépassent déjà largement celles des membres du gouvernement cantonal. Le Parti socialiste condamne ces décisions, tant sur le fond que sur la forme, et demande que ses revendications sur les salaires des directions des régies publiques soient enfin entendues.

Des augmentations scandaleuses
Voir son salaire augmenter de 70’000 frs en catimini, en pleine crise sanitaire, alors que le personnel n’a pas obtenu un centime de prime ni revalorisation salariale après avoir été au front depuis une année ? Cela paraît surréaliste mais c’est bien ce que la presse a révélé à propos des salaires du directeur des HUG et de la directrice de l’Imad. Les responsabilités et la charge de travail à de tels postes sont reconnues, mais le PS estime que des hausses aussi importantes ne peuvent en aucun cas se justifier.

Comment le Conseil d’Etat peut-il expliquer d’avoir envisagé très sérieusement de baisser les salaires du personnel de l’Etat de 1% − y compris chez le personnel soignant − tout en acceptant de voir le salaire du directeur des HUG prendre l’ascenseur de 18% ?! Une hausse plus élevée que le salaire annuel d’un-e aide-soignant-e. Cette logique de récompenser la direction tout en ponctionnant les « petites mains » est tout simplement écœurante. Les Socialistes entendent bien agir pour qu’elle ne puisse plus se reproduire.

Fixer un cadre pour les salaires
Le PS a fait des propositions concrètes pour éviter que les salaires dans les régies publiques ne dépassent l’entendement. Le projet de loi PS 12220 a été refusé par la majorité de droite en commission. Il propose de fixer un cadre aux rémunérations des hautes fonctions au sein des grandes régies, afin qu’elles ne dépassent pas l’échelle de traitement de l’Etat, soit un salaire maximum de 253’850 frs pour 2021. Le PL propose également d’interdire l’octroi de bonus, une pratique opaque et injustifiée mais courante actuellement. Aujourd’hui plus que jamais, ce projet de loi est d’actualité et doit être étudié rapidement par le Grand Conseil.

Une gouvernance à revoir
Le PS a été particulièrement surpris de constater que la décision de procéder à de telles augmentations a été prise en comité très restreint au sein des régies. Le Conseil d’administration de ces régies, qui aurait dû agir comme garde-fou, a appris la nouvelle par voie de presse. Une réforme de la gouvernance de ces régies s’impose pour éviter que le CA ne soit qu’une chambre de validation des décisions prises par le bureau ou la direction.

Les Socialistes se questionnent finalement sur la pertinence du fonctionnement actuel des régies publiques. Alors qu’elles effectuent des tâches régaliennes comme l’accès aux soins ou la délivrance de l’aide sociale, elles devraient être intégrées dans l’Etat et placer l’intérêt et le service public au centre de leur mission plutôt que de fonctionner de façon autonome, telles des entreprises privées, où l’opacité et l’injustice sont légion.

Réforme de gouvernance, intégration dans le « petit Etat », contrôle des rémunérations, interdiction des bonus… Autant de propositions que font les Socialistes pour éviter de connaître des situations injustes et déplorables.


Pour plus d’informations :

  • Cyril Mizrahi, député, auteur du projet de loi 12220, 079 412 21 80
  • Caroline Marti, députée, cheffe du groupe socialiste, 079 796 36 23
  • Lydia Schneider Hausser, Coprésidente du PS genevois, 079 382 82 89
  • Romain de Sainte Marie, Coprésident du PS genevois, 079 395 23 85
Thématiques associées: Services publics et droits sociaux

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