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Travailler plus et recevoir moins : la Suisse dit oui, Genève dit non !

AVS 21 : 2 fois NON

En acceptant la réforme de l’AVS et l’augmentation de la TVA, la Suisse nivèle par le bas les conditions de retraites des femmes en les contraignant à travailler une année de plus. Alors que les femmes sont déjà fortement pénalisées dans le monde du travail, alors que les seniors sont surreprésentés parmi les chômeurs, alors que le pouvoir d’achat est en baisse constante, la couleuvre est d’autant plus dure à avaler. Le PS genevois se réjouit toutefois du résultat cantonal, où une grande majorité des électeur-rices (plus de 62%) ont rejeté cette réforme. Les Genevois-es ont aussi largement refusé la suppression de l’impôt anticipé, une belle victoire sur cette énième attaque du camp bourgeois sur la fiscalité. Sur ces deux objets, Genève a clairement voté à gauche ce dimanche !

AVS21 : 65 ans… et après ?
La forte mobilisation de la gauche, des syndicats et de la société civile contre la réforme AVS21 n’aura pas suffi à freiner l’appétit des patrons pour un salariat toujours plus flexible et corvéable. Le couperet est tombé : les femmes sont les grandes perdantes de la réforme de l’AVS. Elles travailleront aussi longtemps que les hommes, malgré des conditions de travail moins favorables, malgré des carrières morcelées et à temps partiel. L’augmentation de la TVA, à l’heure où les familles croulent sous les charges et que le pouvoir d’achat ne fait que diminuer, est une très mauvaise nouvelle.

Le clivage linguistique est particulièrement marqué, démontrant le plus fort attachement des Romand-es au respect des droits des travailleurs et des travailleuses. Le PS se réjouit en particulier du résultat de cette votation à Genève, où 62.8% des électeur-rices ont rejeté la réforme. Les Genevois-es ont clairement suivi les mots d’ordre de la gauche et des syndicats contre cette réforme injuste.

Les Socialistes s’inquiètent que ce résultat soit la première étape d’une retraite à 67 ans pour toutes et tous. La flexibilisation de l’âge de la retraite représente un véritable affaiblissement des droits des travailleur-euses et ne fait que renforcer les inégalités entre les travailleurs pauvres qui n’auront d’autre choix que de continuer de travailler pour assurer un niveau de vie décent, et les autres qui pourront se permettre de prendre une retraite quand bon leur semblera.

Les Socialistes demandent qu’une revalorisation des rentes soit appliquée très rapidement, en particulier pour les temps partiels et les bas salaires, catégories au sein desquelles les femmes sont surreprésentées.

Une nouvelle tranche de salami ? non merci !
Le refus du peuple suisse de la réforme de l’impôt anticipé est une nouvelle victoire pour le PS. Après le refus de la réduction des frais de garde pour les familles aisées, le rejet de la suppression du droit de timbre, les Suisse-sses refusent un nouveau privilège qu’on voulait accorder à ceux qui n’en ont pas besoin. L’impôt anticipé représente certes quelques centaines de millions de francs par année. Mais c’est sa symbolique qui vaut de l’or : il empêche la fraude fiscale. C’est un garde-fou dont nombre de grandes entreprises qui naviguent sur le marché des obligations ont absolument besoin. Les Suisses ont dit stop. La fiscalité doit profiter à toute la population. Celles et ceux qui engrangent des sommes astronomiques sur les marchés des capitaux doivent contribuer à l’effort commun et redistribuer davantage une partie de ces richesses.

Là encore, les Genevois-es ont suivi la gauche et les syndicats en rejetant largement cette proposition. Les Socialistes genevois-es se réjouissent de cette nouvelle victoire, qui laisse de belles perspectives quant aux prochains objets fiscaux qui seront soumis au peuple sur le plan cantonal, notamment l’initiative pour taxer temporairement et solidairement les plus grandes fortunes. Sur le plan fédéral, dans la perspective de la mise en œuvre de la réforme de l’impôt minimum de l’OCDE, il est également clair qu’il faut enfin une politique fiscale qui bénéficie à la population, et non de nouveaux privilèges fiscaux pour les multinationales.

Des élevages plus respectueux des animaux, ce n’est pas pour tout de suite
C’est avec regret que les Socialistes ont pris acte de la décision d’une majorité des votant-es de rejeter l’initiative « Pour une Suisse sans élevage intensif ». Les arguments des lobbies agroalimentaires ont eu raison de ce projet qui ne concernait pourtant que 5% des exploitants. L’élevage intensif ne peut pas être une perspective d’avenir pour l’agriculture suisse. Le PS continuera à défendre la dignité des animaux et une agriculture plus durable.
 
 

Thomas Wenger
Président du PS genevois (079 476 69 45)
Nathalie Leuenberger
vice-présidente du PS genevois (079 785 73 22)

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