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Un budget 2020 qui intègre les votes populaires du printemps

Les député-e-s socialistes ont assisté ce matin à la présentation, par le Conseil d’Etat, du projet de budget 2020, du plan financier quadriennal 2020-2023 et du plan décennal des investissements 2020-2029 de l’Etat de Genève. Sans surprise, des dépenses conséquentes sont attendues pour les prochaines années qui verront la réalisation de réformes majeures et nécessaires pour Genève. Dans le même temps, le Canton devra essuyer, pour la seule année 2020, près de 200 millions de pertes fiscales induites par l’adoption de la RFFA. Si le déficit « exceptionnel » ainsi annoncé (590 millions) pourra être financé en partie par la réserve conjoncturelle, sauvée in extremis par les Socialistes le mois dernier, des inquiétudes demeurent. 

La hausse importante des charges (+554 millions) affichée au projet de budget 2020 reflète tant l’augmentation des besoins de la population que la volonté populaire exprimée lors des votations du printemps dernier. En effet, aux 165 millions de charges supplémentaires découlant « mécaniquement » de la croissance démographique du canton, viendront s’ajouter plusieurs centaines de millions pour les subsides d’assurance maladie et la nécessaire recapitalisation de la caisse de pension des employé-e-s de l’Etat ; deux réformes acceptées par une majorité des Genevois-es en mai dernier.

Répondre aux besoin d’une population qui augmente

La création d’un peu plus de 400 postes supplémentaires, essentiellement dans le domaine de la formation, est indispensable pour répondre à l’augmentation de la population mais aussi parce que l’éducation publique manque aujourd’hui cruellement de moyens pour mener à bien la mission fondamentale qui est la sienne. Autre dépense conséquente en perspective : la mise en œuvre prochaine du Léman Express, qui doit contribuer à faire évoluer la mobilité à Genève afin de répondre aux impératifs de l’urgence climatique. Il devrait en coûter à l’Etat environ 50 millions. De plus, 176 millions sont dévolus à l’augmentation des subsides d’assurance maladie, obtenue à l’issue d’une lutte de longue haleine menée par les Socialistes grâce à leur initiative pour plafonner les primes maladie à 10% du revenu du ménage. Ces subsides viendront enfin soulager une classe moyenne qui ploie sous le poids de primes en constante augmentation. Au total, ce sont plus de 130’000 personnes qui seront aidées financièrement. Finalement, 213 millions supplémentaires seront nécessaires à la recapitalisation de la CPEG (imposée par la majorité de droite aux chambres fédérales et les assureurs). 

Le Parti socialiste genevois salue des investissements nécessaires pour répondre aux besoins de la population et aux défis majeurs (sociaux, environnementaux) auxquels nous devons dès aujourd’hui faire face.

Incertitude et inquiétudes pour l’avenir

Les Socialistes, dans un contexte de pertes fiscales massives engendrées par la réforme de la fiscalité des entreprises RFFA et d’incertitude liée à l’avenir de l’économie dans notre canton, demeurent très inquiet-e-s quant à la capacité future du Canton à financer les prestations essentielles à la population. Ainsi, le Parti socialiste enjoint le Conseil d’Etat à rechercher de nouvelles recettes telles que celles issues d’une réévaluation fiscale des immeubles, exigée par le droit fédéral mais toujours pas appliquée à Genève. En bloquant l’avancée de cette réforme, la majorité de droite au Grand Conseil s’acharne à défendre les intérêts des grands propriétaires immobiliers contre ceux du reste de la population.

Les années à venir seront difficiles. Les Socialistes veilleront à ce que l’Etat continue à fournir à la population les services publics et prestations dont elle a besoin.

Pour plus d’informations :

  • Christian Dandrès, commissaire aux finances (079 738 23 66)
  • Alberto Velasco, commissaire aux finances (079 373 82 29)
  • Caroline Marti, commissaire aux finances et vice-présidente du PS Genevois (079 796 36 23)
  • Thomas Wenger, chef de groupe (079 476 69 45)

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