Le Grand Conseil s’est prononcé très largement en faveur d’un projet de loi prévoyant la construction de sept écoles de pédagogie spécialisée (ECPS). Face aux besoins spécifiques de certains enfants, deux systèmes coexistent de longue date : l’intégration à l’école ordinaire avec accompagnement (préconisée par le droit international), ou la séparation dans des structures ad hoc (ECPS). Depuis 13 ans, avec une croissance constante du nombre d’élèves bénéficiant de l’enseignement spécialisé (+450 élèves), le DIP est parvenu à ne pas augmenter le nombre d’élèves séparés (1’250 enfants) en développant une politique inclusive qui nous est chère (augmentation de 500 à 950 élèves inclus à l’école ordinaire).
L’enjeu ne s’est donc pas focalisé sur le vote final, mais sur un amendement : est-ce que la création de ces sept établissements séparés (horizon au mieux à 10 ans…) doit se faire en sus de l’offre existante, ou en remplacement progressif des places actuelles les plus insalubres ? Le groupe PS, de concert avec les associations de parents d’enfants en situation de handicap, a clairement privilégié la seconde option. Après un débat vif et émotionnel, cet amendement a été refusé (47 voix contre 44) par le Grand Conseil. En conséquence, lors du vote final, nous nous sommes majoritairement abstenu-es pour marquer notre inquiétude d’un recul d’une école plus inclusive vers une école plus ségrégationniste. Certain-es camarades s’y sont opposé-es.