Défendre l’égalité et l’inclusion
Les inégalités et l’exclusion résultent non seulement des différences de revenus, mais également du genre ou de l’appartenance à un groupe discriminé, notamment en fonction de l’origine, du sexe, de l’identité de genre, de l’orientation sexuelle, des incapacités invisibles ou visibles, des particularités physiques, de la couleur de peau, de la maladie, de l’âge, des convictions religieuses ou politiques. Face aux discriminations et aux préjugés, il manque une politique globale et volontariste de l’État pour garantir l’égalité, l’inclusion et la réalisation des droits fondamentaux. La Constitution genevoise développe un catalogue de droits fondamentaux qui renforce le principe d’égalité et les instruments de leur mise en œuvre, grâce à l’introduction de leur évaluation périodique et d’une Cour constitutionnelle.
Les femmes n’ont toujours pas accès aux mêmes opportunités que les hommes et, trop souvent, ne parviennent pas à faire valoir leurs droits. Elles restent marginalisées dans la vie politique et publique, et sont victimes de discriminations au travail, à la maison, ou dans l’espace public. Elles se heurtent à des difficultés pour articuler vie privée et professionnelle. Elles sont encore et trop souvent moins payées que les hommes pour un travail de valeur égale et sont, plus souvent que les hommes, en proie à la pauvreté et au chômage. Elles sont sujettes à la violence aussi bien dans la sphère privée que publique. Le féminisme est une lutte contre un système d’oppression : le patriarcat. Les hommes ont aussi à gagner de la réalisation de l’égalité entre les sexes par l’amélioration de leur qualité de vie et une plus grande liberté de choix entre vie privée et vie professionnelle.
La migration est une réalité incontournable et une opportunité : elle amène sur notre territoire une richesse interculturelle et des savoir-faire. Il est nécessaire de prendre en compte les différentes formes de migration (asile, économique, transfrontalière, de court terme, de deuxième génération, etc.) afin de répondre au plus près aux besoins de chacune et chacun.
L’orientation sexuelle des personnes est un enjeu de société important et trop souvent malheureusement un motif d’exclusion. Promouvoir la liberté de vivre son orientation sexuelle et le libre choix de vie sans discrimination est important. L’autodétermination et la liberté personnelle des personnes transgenres et intersexes, notamment des enfants, de même que leur accès à un accompagnement approprié, sont des questions fondamentales auxquelles il manque encore trop souvent des réponses adéquates. La catégorisation par genre à l’état civil doit être rapidement questionnée.
Les phénomènes de discrimination raciale, notamment à l’encontre des personnes d’ascendance africaine, sont malheureusement récurrents, tant dans l’espace public, sur les lieux de travail que dans la sphère privée. Ces formes de discrimination sont multiples (propos racistes, banalisation, discrimination à l’embauche ou à l’accès aux postes à responsabilités, profilage racial, actes de violences…) et elles peuvent se complexifier davantage vis-à-vis des personnes se trouvant à l’intersection de plusieurs formes de différenciations sociales.
En janvier 2022, ce sont près de 128’000 personnes, quelles que soient leurs limitations, qui vivent avec des incapacités. La reconnaissance des discriminations structurelles et l’évolution de leurs droits sur plusieurs décennies est de la même importance que celle qui a abouti à la reconnaissance des droits des femmes qui, maintenant, font clairement partie des tâches de tout état démocratique, comme le souligne aussi notre Constitution cantonale. Le Parti socialiste s’engage clairement en faveur du respect de ces droits comme il le fait depuis longtemps en faveur des droits des femmes en particulier. Vivre des situations handicapantes ne doit pas être un obstacle pour une vie satisfaisante. Les personnes qui connaissent de telles limitations sont plus que les autres sans emploi, ou moins bien rémunérées. Plus que la population générale, elles émargent aux prestations complémentaires ou à l’aide sociale. Trop souvent discriminées, elles peuvent se réaliser comme tout un chacun dans leurs loisirs, leurs études, leur travail ou leur participation sociale et leur engagement politique. En plus des infortunes de la vie, vieillir diminue les capacités de se déplacer, d’accomplir les actes de la vie quotidienne accomplis si facilement durant la vie. Ces évolutions sont progressives, parfois insidieuses, et placent, l’âge avançant, des personnes face à des situations de handicap. Vaincre ces obstacles, « briser les barrières, ouvrir les portes » comme le dit l’ONU, est notre responsabilité à toutes et tous.
Trois propositions
- Contrôler et sanctionner les entreprises qui ne pratiquent pas l’égalité salariale
- Favoriser une prise en charge des transitions de genre basée sur l’autodétermination de genre, sur les plans médical, financier et social
- Lutter pour la régularisation des sans-papiers, qui vivent aujourd’hui sur notre territoire dans la précarité
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