Le Grand Conseil traitait jeudi soir de la tarification des réseaux thermiques structurants (RTS). Les tarifs fixés par les SIG et approuvés par le Conseil d’État ont été critiqués par le Surveillant des prix, lequel affirme notamment que les tarifs sont trop élevés et que le rendement est disproportionné. Sautant sur l’occasion d’attaquer sans discernement le service public, le PLR et LJS ont déposé respectivement une motion visant à reprendre sans analyse ces critiques et un projet de loi pour retirer aux SIG la compétence de fixer les tarifs (et au Conseil d’État de les approuver), dans le but de transférer ces compétences au Grand Conseil. Cette position est tout à fait hypocrite, puisque ce n’est que parce que les SIG sont une entreprise publique que les consommateurs et consommatrices ont accès en toute transparence à la méthode de fixation des tarifs, qui peut être revue démocratiquement !
Pour le groupe socialiste, il faut faire un travail sérieux en commission pour éclaircir ce sujet complexe, auditionner le Surveillant des prix, les SIG, le Conseil d’État, les représentant-es des locataires et des propriétaires, pour effectuer une pesée des intérêts afin d’obtenir les tarifs les plus bas possible pour épargner le porte-monnaie des locataires sans mettre en péril les investissements nécessaires des SIG pour construire ces réseaux thermiques structurants et poursuivre la nécessaire transition énergétique. C’est pourquoi nous nous réjouissons que la majorité du Grand Conseil ait accepté le renvoi en commission.