La loi sur l’aéroport prévoit que sa stratégie et son plan d’affaires doivent être soumis au Grand Conseil, après consultation de la Commission consultative pour l’accompagnement de l’évolution de la plateforme aéroportuaire (CCAEPA). Dans un rapport assez succinct, le Conseil d’État explique en substance que la CCAEPA a tiré à boulets rouges dessus, rendant un «préavis défavorable». Le Conseil d’État apporte quelques éléments de réponse aussi laconiques que lacunaires. Il était pourtant question de s’interroger sur le modèle d’affaires «low cost» de l’aéroport, de s’assurer de son intermodalité, d’interpeller l’Office fédéral de l’aviation civile ou encore de s’assurer de son efficience.
Le Grand Conseil, pourtant prompt à conspuer le Conseil d’État quand le magistrat est de gauche (cf. le débat sur les réseaux thermiques structurants), a refusé de traiter cet objet. Cela montre la gêne de la droite élargie de remettre en question les nuisances de l’aéroport et son refus de mettre en application effective l’initiative populaire pour un pilotage démocratique de l’aéroport votée il y a quelques années.