Les chiffres sont connus : plus de 20 % de la population genevoise aura plus de 65 ans en 2050, contre 16 % aujourd’hui et 13.5 % en 1990, les personnes de plus de 80 ans auront crû de plus de 50 % au même horizon par rapport à 2023 et 100 % en comparaison de 1990.
Face à ces développements, nous devons nous interroger sur l’adéquation des politiques actuelles à ces (r)évolutions.
Une approche globale
Avant tout, il faut battre en brèche une idée bien installée afin d’éviter une essentialisation. Les besoins des seniors (les personnes en âge de la retraite) rejoignent ceux de la population dans son ensemble : logement, santé, mobilité, qualité des services publics ou encore culture et sport accessibles. Vous l’aurez compris : il n’existe pas un-e senior type, mais des Genevois-es avec leur parcours de vie et leurs aspirations.
Trois axes d’intervention
Les seniors font néanmoins face à certains défis de manière plus aigüe liés aux risques posés par le vieillissement : problématiques de santé, mobilité progressivement altérée, diminution des revenus, isolement plus grand, etc. Cette liste non-exhaustive permet de dégager trois axes d’interventions centraux au niveau communal : lutte contre l’isolement, maintien à domicile, lutte contre la précarité. Ces trois axes se rejoignent autour d’une idée force : la garantie de la qualité de vie.
La lutte contre l’isolement
La lutte contre l’isolement a été abordé en premier lieu à travers l’encouragement à la mise en place de clubs d’aîné-es. Le soutien financier et le bon fonctionnement de ces initiatives bénévoles offrent des activités au plus près de la population. D’autres initiatives originales ont vu le jour. Des bénévoles se mettent à disposition pour entrer en relation avec des seniors souhaitant partager des moments avec ces volontaires. Cela brise l’isolement à travers de simples moments d’échanges, ou un soutien plus actif aux courses par exemple.
Le maintien à domicile
Le maintien à domicile constitue un autre pilier de l’action communale en faveur des seniors. À Vernier, par le programme « seniors plus », des travailleur-euses sociaux-ales vont à domicile afin de soutenir les
personnes dans leurs démarches administratives. Ces démarches permettent le maintien à domicile, ou, à tout le moins, retardent l’entrée en logements ou institutions adapté-es, et ce dans de meilleures conditions en soulageant les proches-aidant-es.
La qualité des logements pour seniors est également importante. En cela, la création de logements intergénérationnels d’un nouveau type, à Lancy notamment, assure une qualité de vie plus durable grâce à un environnement riche qui rompt l’isolement.
La lutte contre la précarité
Grâce aux mesures prises contre l’isolement ou en faveur du maintien à domicile, il est possible de lutter contre la précarité, en donnant accès à des droits qui n’étaient pas réclamés. Cependant, des soutiens financiers complémentaires ponctuels (aide individuelle ou subventions au transport public par exemple) ou de manière plus récurrente l’accès aux mécanismes cantonaux et fédéraux représentent des outils de lutte efficaces contre la précarisation.
Les seniors : notre mémoire, notre avenir
Les politiques en faveur des seniors doivent demeurer au cœur de l’action des élu-es socialistes, car ce sont les piliers de notre communauté. Nous devons ainsi être convaincu-es, et convaincre, que les seniors sont non seulement la mémoire de notre société mais également son avenir.
