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L’emploi au service du bien commun

L’initiative 181 dite « 1000 emplois » est née de plusieurs constats. D’abord que le réchauffement climatique poursuit sa progression et que nous sommes loin d’une prise de conscience amenant des actions fortes en la matière et des budgets à la mesure des enjeux.

Ensuite que la hausse du taux de chômage, liée aux effets du COVID et aux mesures de protection prises, accompagnée d’une crise sociale des plus inquiétantes ont montré les limites de notre système et l’ampleur du sous-emploi. En effet, nombreuses sont les personnes qui travaillent juste assez pour survivre, nombreuses sont celles qui ne trouvent pas d’emploi mais sortent des statistiques. La part de femmes parmi ces travailleur-euses pauvres est importante tout comme parmi les proches aidant-es exécutant des tâches de soutien familial.

Afin d’imaginer une réponse commune à ces préoccupations, l’initiative 181 propose deux mesures phares. L’une d’elle fait partie des revendications des syndicats et du Parti socialiste depuis belle lurette : baisser la durée du temps de travail à salaire égal. L’initiative propose en effet d’encourager les secteurs économiques publics et privés à atteindre une semaine de 32 heures à temps plein d’ici à 2030. Cela permettrait d’améliorer la conciliation des vies professionnelle et familiale, d’encourager une meilleure répartition du travail familial entre les femmes et les hommes, d’impacter positivement la santé des travailleur-euses (rappelons que les burn out coûtent près de 6 milliards à la Suisse chaque année), de maintenir l’emploi actuel voire de dégager de nouveaux postes. Notre camarade Tamara Funiciello a d’ailleurs déposé au Conseil National deux textes allant dans le sens d’une réduction du temps de travail à 35 heures.

Dans un contexte où la digitalisation est en route et pourrait remplacer à terme de nombreux métiers, cette baisse viendrait à point nommé. Des régions ainsi que des entreprises privées l’ont compris en testant la mesure. Les résultats sont positifs sur la santé, la satisfaction au travail et à terme la productivité. La deuxième mesure est la création de 1000 emplois par an dans les domaines de la cohésion sociale, la lutte contre le changement climatique, la santé, la durabilité et ce à partir d’un taux de chômage de 5 %. C’est l’emploi au service du bien commun qui est ici plébiscité dans des structures publiques ou privées à but non lucratif.

Léna Strasser
Députée au Grand Conseil — Formatrice d'adultes

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