Rappelons que la loi Covid 19 est en vigueur depuis le 26 septembre 2020. Elle a été modifiée à quatre reprises et elle a été acceptée deux fois par le peuple suite à des référendums, en juin et novembre 2021.
Les mesures nationales ont été levées au printemps 2022 et la répartition des compétences habituelles entre Confédération et cantons a été rétablie.
Mais le Conseil fédéral a estimé que l’on devait conserver certains instruments éprouvés pour protéger la santé de la population en cas de nouveaux pics potentiels de la maladie.
La loi adaptée contient les principaux points suivants qui seront en vigueur jusqu’en juin 2024 :
→ La prolongation du certificat Covid pour qu’il reste compatible sur le plan international et préserve la liberté de voyager pour les résident-es ainsi que pour les frontalier-ères en cas de fermeture des frontières.
→ Les bases légales de l’application Covid restent en vigueur même si l’application a été désactivée en avril 2022.
→ La promotion du développement des médicaments contre le coronavirus et la réglementation pour protéger les personnes vulnérables.
→ La prise en charge des tests de dépistage : c’est la disposition qui a fait le plus débat. Le Conseil fédéral voulait que les cantons assument le coût des tests à partir du 1er janvier 2023.
La gauche s’est battue pour que la Confédération garde la main jusqu’en 2024. Finalement, c’est le Conseil des États et la majorité du Conseil national qui ont eu le dessus en décidant qu’à partir du 1er janvier 2023, ce serait aux particuliers ou à leurs assurances de prendre en charge ces frais. Cette décision est regrettable car nous risquons de ne plus avoir assez de tests en cas de nouveau pic de contamination ce qui affaiblirait le suivi épidémiologique. De plus, la population pourrait renoncer à se faire tester.
Le référendum lancé notamment par le Mouvement fédératif romand, Mass-Voll et les Amis de la constitution a abouti de justesse. Il s’agit des milieux qui ont contesté les précédentes moutures de la loi Covid en accusant la Confédération d’avoir instauré une dictature sanitaire. Ils se sont opposés à la vaccination et ont mis en cause les mesures de santé publique en minimisant la gravité de la pandémie.
Cette obstination à vouloir rejeter une loi qui a fait ses preuves et qui, dans sa dernière version, impactera peu la vie de la population est incompréhensible et il est important qu’elle soit confirmée dans les urnes.