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Une goutte d’eau pour les super-riches, une bouée pour les fins de mois difficiles

Genève héberge 85’800 millionnaires et 15 milliardaires. 2 % de la population possèdent 63 % des richesses. En même temps, 70’000 personnes bénéficient de prestations sociales (aide sociale, allocation logement, prestations complémentaires AVS/AI ou famille) et 140’000 reçoivent des subsides d’assurance maladie. Genève est le canton le plus inégalitaire de Suisse.

Un petit effort de solidarité
Face à ces constats, l’initiative « Pour une contribution temporaire de solidarité sur les grandes fortunes » lancée par les partis de gauche et les syndicats, prévoit l’introduction d’un impôt temporaire de solidarité de 5 ‰ sur la part des grandes fortunes qui dépasse 3 millions, limité à une période de 10 ans. Elle introduit également le triplement des déductions sociales permettant d’épargner les petit-es propriétaires et les artisan-es. L’initiative demande donc un petit effort supplémentaire aux personnes riches pour contribuer davantage aux financement de prestations et investissements publics indispensables pour faire face aux crises sociale et environnementale.

Un système d’imposition injuste
1 % des Genevois-es possèdent 64 milliards de fortune, alors que 70 % des contribuables ne paient aucun impôt sur la fortune. Or, le système d’imposition est totalement injuste. En effet, alors que tous les revenus, notamment les salaires, sont imposés à plein, grâce au bouclier fiscal, les fortunes le sont très peu, privilégiant ainsi de manière scandaleuse les milliardaires et les multimillionnaires.

C’est pourquoi l’initiative prévoit également de restreindre l’accès au bouclier fiscal, lequel bénéficie aujourd’hui à 8’000 riches contribuables, en fixant le rendement net de la fortune à au moins 2 % contre seulement 1 % aujourd’hui.

Une contribution indolore
Avec l’initiative, l’augmentation d’impôt correspondrait à environ 6’800 francs supplémentaires pour une personne seule ayant une fortune de 5 millions. Une contribution presque indolore mais qui rapporterait quelque 200 millions de francs par an aux collectivités publiques qui pourraient ainsi aider davantage les personnes qui ont vu fondre leur pouvoir d’achat et qui n’arrivent plus à faire face à leurs factures.

Par le soutien à cette initiative, nous défendons un des piliers de notre engagement socialiste, une fiscalité plus juste, solidaire et redistributive, pour soutenir davantage celles et ceux qui n’arrivent plus à boucler les fins de mois.

Thomas Wenger
Député au Grand Conseil — Chargé de projets culture et durabilité

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