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Initiative « stop à la vaccination » : ne nous lions pas les mains

Durant deux longues années, le virus SRAS-CoV2 a fortement impacté nos vies. Avant même qu’un vaccin ne soit autorisé, le Mouvement suisse pour la liberté a lancé l’initiative « Pour la liberté et l’intégrité physique ». Celle-ci prévoit que « les atteintes à l’intégrité physique ou psychique d’une personne requièrent son consentement ».

Premier problème : le texte de l’initiative ne mentionne pas explicitement la vaccination. Il va donc bien au-delà du sujet et conduit à une insécurité juridique dans plusieurs autres domaines clés. Deuxième problème : il limite trop fortement la marge de manœuvre des autorités en cas de nouvelle pandémie.

Aujourd’hui, en Suisse, toute vaccination requiert un consentement. En cas de refus, il peut y avoir des conséquences professionnelles limitées justifiées. La loi sur les épidémies prévoit par ailleurs la possibilité pour les cantons ou le Conseil fédéral de déclarer une vaccination obligatoire pour certains groupes de personnes et pour une durée limitée. Cette solution avait été largement soutenue par la population en 2013.

Dire « OUI » à cette initiative, c’est prendre le risque de ne pas pouvoir faire face aux futures pandémies. Le personnel soignant, les artistes, les PME, les personnes vulnérables, toutes ces personnes touchées directement par la crise du Covid-19 vous le diront : c’est ensemble que nous avons surmonté cette épreuve. Ne nous lions pas les mains en soutenant cette initiative.

Estelle Revaz
Conseillère nationale — Artiste, violoncelliste

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