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Le collège du travail a désormais une association d’ami-es !

Patrick Auderset
Coordinateur du Collège du travail

 


Le Collège du travail, fondation pour la sauvegarde de l’histoire et la mémoire du mouvement ouvrier, a créé en décembre dernier une association pour ses sympathisant-es. L’association des Ami·e·s du Collège du travail vise à rassembler les personnes ou collectifs qui désirent soutenir les activités de la fondation. Rencontre avec Patrick Auderset, coordinateur du Collège du travail.

Pouvez-vous nous expliquer ce que fait le Collège du travail ?
La fondation s’occupe de l’histoire du monde du travail et des classes populaires. Elle a été créée en 1978 par d’ancien-nes syndicalistes et militant-es pour la plupart socialistes, autour de Lucien Tronchet (1902-1982), une grande figure du syndicalisme genevois. Le rôle du Collège du travail est de conserver la mémoire du mouvement ouvrier, dans le but de contribuer aussi aux luttes du présent. Il sauvegarde des documents, des photos, des témoignages sonores et des films, qu’il valorise par des manifestations publiques, des rencontres-débats et des expositions. Dès ses débuts, il a aussi eu le souci de conserver la mémoire des témoins, à travers des interviews qui ont conduit à la publication de plusieurs livres.

Quels sont les projets auxquels vous participez ?
Nous avons pris une part active à l’exposition faite à l’initiative de la Ville de Genève pour rendre hommage aux saisonnier-ères en 2019. Nous avons aussi participé à un projet portant sur des photographies de l’usine d’appareillage électrique Gardy entre 1920 et 1960, en partenariat avec la Bibliothèque de Genève. Elles ont fait l’objet d’un accrochage et d’une soirée de discussion où intervenaient d’ancien-nes ouvrier-ères.

Depuis 2021, nous collaborons à un projet de sauvegarde et valorisation des archives de l’historien Marc Vuilleumier (1930-2021), dont un ouvrage posthume vient d’être publié. Le 20 mai, nous coorganiserons une journée d’étude au Théâtre Saint-Gervais sur la place trop négligée de l’histoire sociale dans les musées genevois. Nous participons aussi à la préparation du 90e anniversaire de la fusillade du 9 novembre 1932.

Quel rôle l’association des Ami·e·s du Collège du travail est-elle amenée à jouer ?
Le Collège du travail est une fondation, ce qui signifie qu’on ne peut pas être membre comme on le serait d’une association. C’est pourquoi nous avons créé les Ami·e·s du Collège du travail. Le but est de faire connaitre l’action de la fondation et de permettre à celles et ceux qui la trouvent importante de la soutenir en y adhérant et en lui permettant ainsi de développer ses activités en faveur de la sauvegarde et de la valorisation de l’histoire des classes populaires.

Propos recueillis par Alexandre Goumaz

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