L’Initiative pour la protection des aliments vise à inscrire dans la Constitution la liberté de choix des consommateur-rices et à protéger l’agriculture suisse des risques liés aux nouvelles techniques de génie génétique. Le moratoire sur les cultures commerciales d’OGM, en place depuis 20 ans, expire fin 2025. Le Conseil fédéral a mis en consultation le 2 avril un projet de « loi spéciale » qui permet la culture d’OGM issus du « nouveau génie génétique ». Le projet de loi permettra une dérégulation rapide des nouveaux OGM avec des règles de coexistence non définies et une évaluation des risques au rabais tout comme un étiquetage trompeur.
L’initiative exige un étiquetage obligatoire et compréhensible, de la semence à l’assiette. Les consommateur-rices doivent pouvoir décider en toute connaissance s’ils et elles souhaitent manger des aliments génétiquement modifiés ou pas. Près de 70 % de la population y est opposée. Les effets du génie génétique sur la santé et l’environnement sont encore mal connus. C’est pourquoi l’initiative applique le principe de précaution : tous les OGM doivent être soumis à une évaluation stricte des risques avant autorisation.
Elle protège aussi l’agriculture suisse contre la contamination génétique : la dissémination incontrôlée du pollen ou de semences d’OGM met en péril l’agriculteur bio ou conventionnelle. En Suisse, où les surfaces agricoles sont imbriquées les unes dans les autres, seule une absence d’OGM permet de garantir une production sans OGM ; même avec des règles de coexistence très strictes les contaminations seront inévitables. Cela engendrera des dégâts économiques important et d’éventuelle poursuites judiciaires car les OGM sont brevetés.
L’initiative défend une agriculture indépendante. Les semences OGM sont souvent brevetées, ce qui augmente les coûts et rend les paysan-nes encore plus dépendant-es des multinationales. Cela freine aussi la sélection de variétés adaptées à nos sols et à nos défis climatiques. Le génie génétique promet des solutions depuis 30 ans, mais n’a tenu aucune promesse : les variétés OGM ne sont ni plus résistantes ni plus durables. Elles nécessitent même davantage de pesticides.
Face à la crise climatique, nous avons besoin de diversité, de résilience et de solutions locales, pas de dépendance technologique. L’initiative soutient une sélection variétale indépendante, une agriculture durable et une alimentation transparente.
Rejoignez le mouvement citoyen lancé par l’Association pour des aliments sans OGM. Pour aboutir, l’initiative doit réunir 100 000 signatures. Signez maintenant pour que notre alimentation et nos champs restent sans OGM.