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Des référendums en série pour protéger nos acquis

Totalement décomplexée et sourde aux difficultés rencontrées par une majorité de la population, la nouvelle majorité de droite élargie, menée à la baguette par le nouveau « couple » PLR-UDC, s’est attachée à appliquer à la lettre le manuel du parfait petit néolibéral. Et cette offensive ne s’est pas fait attendre.

Acte 1 : le PAV
Première plénière de la nouvelle législature, première attaque en règle contre les locataires. Principal potentiel pour la réalisation de logements bon marché et non spéculatifs, le PAV est désormais livré par la droite aux appétits dévorants des spéculateurs immobiliers. Premier référendum lancé par l’ASLOCA et soutenu par la gauche.

Acte 2 : la petite enfance
Deuxième plénière, ce sont les travailleur-euses de la petite enfance qui rentrent dans le viseur de la droite, soucieuse de poursuivre à marche forcée le développement des structures privées au détriment des crèches publiques et subventionnées à travers un dumping salarial brutal et une détérioration de la qualité d’accueil. Deuxième référendum lancé par le PS, les partis de gauche et les syndicats.

Acte 3 : Exit
Troisième plénière, la majorité de droite qui se veut pourtant le chantre des libertés individuelles, remet en question la liberté de mourir dignement en supprimant la garantie d’accès au suicide assisté dans les hôpitaux et les EMS. Troisième référendum lancé par l’association Exit, soutenu par le PS.

Et la suite…
Trois référendums en moins de six mois, cela doit tenir du record. Et il s’en est fallu de peu pour que ce chiffre s’élève à six. Sans l’intervention du Conseil d’État à majorité de droite, contre des lois votées par la majorité parlementaire de droite (sic), nous aurions dû lancer trois référendums supplémentaires pour éviter que la rénovation énergétique des bâtiments soit remise aux calendes grecques et contrer la mise en œuvre de deux nouveaux mécanismes de frein drastiques aux dépenses publiques (gel des dépenses et des embauches). Ce n’est certainement que partie remise, ces trois lois seront rediscutées au Grand Conseil au cours des trois prochains mois.

Et nous voyons déjà pointer à l’horizon un probable référendum nécessaire pour contrer une hausse des tarifs TPG et un possible référendum contre la fragilisation de la fonction publique (facilitation des licenciements), sans parler des multiples projets de lois électoraux de baisse d’impôt déposés par la droite lors des derniers mois de la législature précédente auxquels nous devons faire barrage. Avec une détermination exemplaire, les militant-es du PS se sont engagé-es aux cours des derniers mois pour faire aboutir ces multiples référendums. Nous devrons redoubler d’efforts pour porter les prochains mais aussi pour transformer l’essai devant le peuple. En effet, ce n’est qu’à travers des victoires dans les urnes que nous pourrons calmer les ardeurs destructrices de la majorité de droite. Le groupe parlementaire se tient prêt à travailler main dans la main avec les instances et militant-es du parti pour faire barrage aux attaques programmées et en cours contre les locataires, les travailleur-euses, les prestations à la population et les services publics.

Caroline Marti
Députée au Grand Conseil, cheffe de groupe — Secrétaire générale du Groupement des coopératives d'habitation genevoises

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