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Les études, un nouveau luxe ?

La précarité est un fardeau qui touche une majorité de jeunes étudiant-es, trop souvent oublié-es de la classe politique.

Il est très dur pour nous, étudiant-es, de suivre des études lorsque les proches n’ont pas les moyens d’assurer nos dépenses. En effet, nombreux-ses sont les jeunes qui doivent se restreindre dans leurs achats parce qu’elles ou ils ne peuvent simplement pas se payer de bons repas ou alors doivent se débrouiller pour s’offrir les livres scolaires obligatoires. N’oublions pas qu’un-e étudiant-e doit payer son loyer, sa prime d’assurance maladie, la nourriture, les charges, les frais de scolarité.

Selon l’OFS, près de trois quarts des jeunes doivent exercer une activité rémunérée pour survivre. Le pire étant que ces recettes ne couvrent que 39 % de leur budget total. En effet, les ressources financières des étudiant-es proviennent pour plus de la moitié de la famille, puis de leur travail et enfin, à hauteur de 4 % uniquement, des bourses et prêts, dont les conditions d’obtention sont très, voire trop, restrictives, et ce sont les jeunes de la classe moyenne qui en pâtissent.

Blâmer l’État ou le canton serait de mauvaise foi. Les efforts sont visibles, mais insuffisants. Les repas sont servis à minimum 5 CHF (après une lutte acharnée de la CUAE), mais il est toujours possible de permettre aux étudiant-es de bénéficier de conditions vie plus dignes.

De plus, le seuil de pauvreté suisse se situerait en moyenne à 2’300 CHF. Vous qui lisez ce texte, honnêtement, combien d’étudiant-es connaissez-vous qui, malgré toute l’aide qu’elles ou ils reçoivent, touchent autant ?

Dire, de nos jours, que les études sont à la portée de toutes et tous est un mensonge. Selon l’OFS toujours, 47 % des étudiant-es sont issu-es d’une famille où au moins l’un des parents est titulaire d’un diplôme d’une haute école.

Les études sont devenues un système de reproduction sociale, permettant aux personnes aisées de se concentrer pleinement sur leurs cours, et forçant les étudiant-es plus précaires à cumuler leur temps d’études avec un travail alimentaire, pour garder une vie digne.

Il ne faut pas que la précarité empêche les jeunes d’étudier et d’atteindre leur rêve.

Federico Di Napoli
Membre du comité directeur de la JS genevoise

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