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Les squats, dernier barrage face au capitalisme urbain

Les loyers augmentent, les propriétaires s’enrichissent. Est-ce qu’on ne pourrait pas faire autrement ?

Il existe bien une alternative au modèle locatif et à l’engraissement des proprios. Ce modèle était florissant à Genève jusqu’au milieu des années 2000 : le squat.

Le squat, c’est le fait d’occuper un espace sans payer de loyer. C’est un modèle d’habitation qui fait vivre des gens sans enrichir des propriétaires. Mais c’est aussi une pratique qui remet en question quelques piliers de notre société capitaliste.
Une vie sans loyer, c’est une vie avec moins de travail (les ménages suisses consacrent environ 15% de leur revenu brut au logement). Moins de travail, c’est plus de temps pour s’organiser politiquement et pour créer du lien social.

Le lien social, c’est aussi la structure de la vie en squat qui le nourrit : partage de l’espace, des tâches, mais aussi des décisions.

Les squats posent aussi la question des espaces non marchands, de plus en plus rares à Genève. En organisant des bouffes pop, des projections et des fêtes, ils créent une vie culturelle et sociale à laquelle chacun-e peut participer, quels que soient ses moyens.

Aujourd’hui, seul-es quelques héritier-ères des squats subsistent à Genève. Leur survie est importante parce que (et non bien que) ce sont des viviers de contestation politique, et pas uniquement de gentils espaces culturels. En tant que militant-es de gauche, nous devons réaffirmer notre solidarité avec les squatteur-euses et contre la spéculation et les abus des proprios !

Lucien Schwed
Membre du comité de la JS genevoise

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