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Pour le climat, se tourner vers l’avenir

Alors que la votation sur l’initiative pour l’avenir de la Jeunesse socialiste approche, un choix s’impose : transformer en profondeur notre système économique, ou continuer à bricoler un modèle qui court à sa perte. En Suisse, les votations s’enchaînent, mais certaines sortent du lot. L’initiative pour l’avenir a déclenché une panique inhabituelle à droite. Dès l’été, les milieux économiques s’enflamment : le président de la Fondation Genève Place Financière accuse la JS d’«écoblanchiment», prétendant qu’elle veut détruire les entreprises familiales. Et selon lui, la solution à la crise climatique ? La finance, évidemment.

La finance et la technologie au secours de l’écologie ?
Si l’on cherche qui fait vraiment de l’écoblanchiment, regardons le secteur financier : la place financière suisse émet 14 à 18 fois plus de gaz à effet de serre que l’ensemble du pays. Entre 2016 et 2022, la Suisse a été la deuxième plus grande source mondiale de financement des énergies fossiles par habitant. Pourtant, on nous vante des événements comme Building Bridges, censé unir finance et développement durable, et auquel Nestlé (2e producteur mondial de plastique), Holcim (entreprise la plus polluante du pays) ou encore Dassault (constructeur d’avions de chasse) participent. Si c’est ça « bâtir des ponts », ils sont déjà fissurés.
Et quand ce n’est pas la finance, c’est la technologie miracle : la Suisse signe des accords avec la Norvège et le Danemark pour y enterrer son CO₂, tout en coupant dans le budget alloué à l’environnement. Une politique hypocrite qui délocalise la pollution et évite toute remise en question du modèle productiviste. Comme l’explique l’historien Jean-Baptiste Fressoz, cette obsession pour les solutions technologiques détourne des changements structurels nécessaires, et condamne nos objectifs climatiques à l’échec.

Changer la logique, pas repeindre le système en vert
Les conférences sur la « finance durable » et les projets de capture de CO₂ racontent la même histoire : celle d’un système qui refuse de se réformer. Le capitalisme repeint en vert continue d’exploiter les êtres humains et la planète, jusqu’à l’effondrement.

L’initiative pour l’avenir, elle, remet les choses à leur place. En taxant les méga-héritages pour financer la transition écologique et sociale, elle ose poser la vraie question : qui doit payer pour la crise ? C’est une étape vers un modèle fondé sur la justice et la durabilité, pas sur la préservation d’un monde en déclin.

Mélanie Rufi
Secrétaire de coordination de la Jeunesse socialiste genevoise

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