Le Conseil fédéral vient d’annoncer une nouvelle hausse des primes pour 2026 : +4,4 % pour la Suisse et +3 % pour Genève. Or, notre canton figure parmi ceux dont les primes sont les plus élevées, avec un montant de 586 francs en moyenne pour un adulte.
Ces augmentations régulières deviennent intenables pour la grande majorité des assuré-es. Le système actuel des primes dites « par tête » est profondément inéquitable :
- Pour les ménages modestes et ceux de la classe moyenne, les primes représentent une part écrasante du revenu disponible.
- En revanche, pour les 10 à 15 % les plus aisés, elles ne constituent qu’une faible fraction de leur revenu.
Rappelons aussi qu’en mars 2025, le parlement a accepté une motion UDC afin d’augmenter la franchise minimale et l’adapter aux coûts de la santé. Une attaque supplémentaire contre les assuré-es les plus modestes.
La réponse socialiste : une nouvelle initiative
Les Socialistes refusent de se résigner face à cette situation qui perdure depuis trop longtemps. Conformément à la décision du congrès, la direction du parti a décidé de lancer une nouvelle initiative populaire pour répartir plus équitablement les coûts des primes.
Le principe est simple :
- Rabais de primes pour les personnes à bas et moyens revenus.
- Gratuité des primes pour les enfants et les jeunes de moins de 18 ans dans l’assurance de base.
- Les assuré-es qui ne touchent actuellement aucun subside pourront bénéficier d’un rabais. Celles et ceux qui perçoivent déjà un subside continueront à en profiter. Au total, 85 % de la population sera soulagée et verra son pouvoir d’achat renforcé.
Ces allègements seront financés par une contribution supplémentaire des plus hauts revenus. Mais pour éviter toute charge disproportionnée, cette contribution sera plafonnée :
- les 15 % les plus riches paieront davantage,
- la grande majorité de la population bénéficiera d’un allègement substantiel.
Pour un système de santé durable et solidaire
Le système de santé est sous pression en raison de l’augmentation des coûts liés aux progrès de la médecine et à l’augmentation de l’espérance de vie. Cette évolution positive ne doit pas se transformer en fardeau insupportable pour la majorité.
Aujourd’hui, trop d’acteurs de la santé défendent des intérêts particuliers au détriment du bien commun. L’initiative socialiste introduira enfin de la justice sociale dans notre système de santé, comme cela aurait dû être le cas depuis longtemps.
Faisons le pari que la population soutiendra cette fois notre initiative qui est juste, solidaire et surtout bénéfique à la majorité.