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La JS Genevoise se dote d’un nouveau programme

Rencontre avec Lucien Schwed, Trésorier de la JS genevoise

La Jeunesse socialiste genevoise (JSG) est dans le processus de rédaction d’un nouveau programme, qui a pour vocation de remplacer l’actuel manifeste du Parti. Rencontre avec Lucien Schwed, trésorier de la JS genevoise

Pourquoi un nouveau programme ?
La JSG a un manifeste, un document qui sert de base à notre ligne théorique et qui répond à la question « À quoi ressemblerait une société socialiste ? ». Il n’a pas été réactualisé depuis environ 2016 et la vision des membres actuel-les du Parti n’est plus en accord sur tous les points avec son contenu. D’ailleurs, il est très peu mobilisé depuis quelques années.

En 2020, au moment de la première vague du Covid, toutes les activités politiques ont cessé. On a décidé de prendre le temps de réfléchir à un document théorique. C’est comme ça qu’on a rédigé notre programme de sortie de crise. L’idée était de poser des lignes directrices et de mettre en avant des revendications. C’est un document assez bref et très ancré dans le contexte du moment, qui n’est donc plus vraiment utilisable aujourd’hui.

Début 2021, le confinement est revenu. On s’est donc dit que c’était le moment de produire une nouvelle base théorique pour le Parti. On voulait quelque chose d’un peu plus similaire à ce qu’on avait fait avec le programme de sortie de crise. Le nouveau document présente donc certes une vision d’un socialisme utopique mais aussi des points de programme de « transition », avec des revendications à court et à moyen terme.

Ce n’est donc pas un manifeste ?
Non, c’est un programme et pas un manifeste. C’est un document qui a pour vocation d’être plus hybride, moins lourd. Ça a le potentiel d’être un outil de communication fort, qui peut s’adapter à de nombreux formats. C’est aussi une question d’utilité, parce qu’à l’heure actuelle un programme a justement l’avantage de pouvoir mettre en avant nos revendications. On ne se distancie pas pour autant du socialisme utopique ou de la vision à long terme.

Ce n’est pas non plus un programme de législature ou un document qui aurait pour but de guider un travail parlementaire ou gouvernemental. C’est un programme pour un projet de société, il est très peu pensé vis-à-vis de l’état des textes de loi ou des institutions.

Qu’est-ce que ce document va changer pour la JSG, au niveau de son application concrète ?
Le programme a deux rôles principaux. Il a un rôle interne, parce qu’il sert de guide pour nos prises de positions. Si la JSG doit se positionner face à un événement, le document peut servir de base et permettre au comité de préparer une réponse sans que ce soit antidémocratique. Il a aussi un rôle externe : c’est une façon compacte et efficace de communiquer notre vision.

Propos recueillis par Alexandre Goumaz

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