Les enjeux politiques des prochaines années peuvent se résumer en deux objectifs pour les Socialistes : parvenir à ce que toutes et tous profitent du progrès et unir toute la population face à des défis globaux.
Pouvoir d’achat, égalité, dérèglement climatique, coopération internationale, migration, lutte contre la pauvreté : ce sont quelques-uns des thèmes importants dont on ne manquera pas de parler pendant la campagne électorale. Le premier piège dans lequel il ne faudra jamais tomber, c’est dans celui de croire que s’engager sur un de ces domaines exclut l’action politique dans les autres. C’est le contraire. La lutte permanente du PS pour la liberté de toutes et tous passera par notre capacité à nous battre contre toutes les injustices, et à saisir toutes les opportunités pour améliorer le quotidien de la population.
La prochaine législature sera remplie de défis qui toucheront directement à notre liberté, à notre bien-être et même, à plus long terme, à notre existence. Beaucoup de forces politiques exploiteront la division pour éviter d’agir. La clé du problème est là : si le Parlement ne fait rien, cela ne veut pas dire que rien ne sera fait, mais que tout sera décidé ailleurs qu’au sein de la démocratie. Alors ce seront des poches des milliardaires et dans les conseils d’administration des grandes entreprises que sortiront les recettes de notre avenir. Sans surprises, ces dernières ne seront pas au goût de toutes et tous.
La prochaine législature sera difficile. Il faudra continuer à pouvoir construire des majorités au Conseil national grâce à la pression populaire, tout en arrachant des victoires à la très conservatrice chambre des cantons. Et là, l’enjeu sera énorme pendant les élections, car le rapport de force y est complètement déséquilibré. Beaucoup de compromis issus du Conseil national, par exemple pour une légère augmentation des rentes, pour le pouvoir d’achat, pour l’égalité, pour la solidarité, se sont heurtés aux remparts du Conseil des États. Il est fondamental que celui-ci soit plus équilibré pour éviter qu’il ne soit qu’une simple force de blocage. Les deux élu-es actuel-les du Canton de Genève, dont notre camarade Carlo Sommaruga, seront des forces primordiales pour contribuer au bien commun lors des prochaines années. On ne pourra pas se passer de leur engagement, si on espère avancer dans le sens de rentes suffisantes, de primes-maladie raisonnables et surtout d’un pays où tout le monde se sent bien.
La cohésion de notre pays et de sa population dépend de notre liberté. Cette liberté, c’est le fait de ne pas se sentir emprisonné-e par nos fins de mois, par la discrimination ou encore par l’oppression. Cette liberté, c’est aussi celle de pouvoir appréhender le futur avec sérénité. Les solutions pour lutter contre le dérèglement climatique ou pour vaincre les crises à répétition existent. La Suisse est très bien équipée pour agir, et pourrait l’être encore mieux demain. Nous sommes l’un des pays les plus riches du monde, et nous avons un potentiel incroyable. Ce qui nous manque, c’est la volonté politique, et les prochaines élections sont l’occasion de corriger le tir.