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Carole-Anne Kast, les défis d’une nouvelle Conseillère d’État

Le 30 avril dernier, Carole-Anne Kast a été élue au Conseil d’État. Elle est aujourd’hui en charge du Département des Institutions et du Numérique (DIN), qui inclut notamment la sécurité du Canton. Rencontre avec l’ancienne Maire de la Ville d’Onex, qui revient avec nous sur ses débuts en tant que Conseillère d’État.

Quelles ont été tes premières impressions lorsque tu es entrée en fonction ?
En fait, mes premières impressions ne sont pas liées à l’entrée en fonction, mais près d’un mois avant ! Il faut savoir que dès le 2 mai, le Conseil d’État élu a commencé à travailler, que ce soit pour la répartition des dicastères ou la rédaction du Discours de Saint-Pierre.

À ce moment, mon impression était celle d’une intense sollicitation intellectuelle, car je devais être déjà dans la projection de la future fonction et encore en responsabilité de la Mairie de la Ville d’Onex. Ma préoccupation principale a été alors d’assurer une bonne passation des dossiers à Onex, pour Frédéric Renevey qui a accepté la charge d’administrateur, pour que les projets en cours puissent avancer et pour que l’administration d’Onex puisse continuer à travailler sereinement.

Ainsi j’espère avoir tout mis en place pour que le programme du Parti socialiste à Onex puisse continuer à se développer et préparer au mieux avec la section du PS Onex la campagne puis l’élection de Romain Gauthier le 12 novembre.
Finalement, l’entrée en fonction le 1er juin a été un soulagement : pouvoir quitter cette schizophrénie institutionnelle et me consacrer pleinement à ma nouvelle fonction.

Après 16 ans à l’exécutif de la Ville d’Onex, tu es aujourd’hui Conseillère d’État. Quelles sont selon toi les principales différences ? Y a-t-il des similarités ?
Bien sûr qu’il y a des similitudes, fondamentalement, c’est le même métier ! Néanmoins, c’est une échelle différente et il y a quelques différences fondamentales.

Au niveau d’une grande commune suburbaine, le rôle de magistrate exige bien plus de polyvalence dans les dossiers, cependant le champ de compétences et de responsabilités est plus restreint.

Au niveau cantonal, les règles sont plus contraignantes et rigides et le rythme est plus élevé. Cependant, la belle surprise pour moi est de pouvoir compter sur une véritable équipe départementale, compétente et engagée, qui suit les dossiers et les prépare, et qui est un véritable appui. Étant donné que j’affectionne particulièrement travailler en équipe, c’est une grande satisfaction.

Lorsqu’on est magistrate communale, on est beaucoup plus seule à devoir un peu tout gérer.

Est-ce que tu vois s’annoncer de grands défis ?
Le Département des Institutions et du Numérique (DIN), dont j’ai la charge, est un département très opérationnel, ce qui me convient bien. Le grand défi est évidemment que cela fonctionne, de la manière la plus efficiente et la plus humaine possible. C’est valable pour les politiques publiques liées à la sécurité dans le Canton, au droit de cité et à la migration, mais également à travers l’élaboration et la coordination de la politique numérique, où le DIN est le moteur d’une transition numérique inclusive et innovante pour l’ensemble du Canton.

En outre, grâce à mon expérience de magistrate communale, je pense pouvoir amener une approche plus partenariale dans le dialogue institutionnel entre le Canton et les communes, fortement attendue et qui est nécessaire aux défis que Genève devra relever, que ce soit au niveau social ou environnemental.

Alexandre Goumaz
Chargé de communication sur les réseaux sociaux

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