Cette législature fut une période charnière marquée par la pandémie. Elle se termine avec le retour de l’inflation et l’annonce d’un nouveau tour de vis néo-libéral.
La pandémie a mis en lumière les failles du système social. Nous avons participé à en combler certaines en proposant notamment la couverture de la totalité du salaire en cas de RHT, une protection équivalente pour les petit-es indépendant-es et le soutien aux locataires. Nous nous sommes battu-es pour que les aides aux entreprises servent d’abord aux petit-es indépendant-es et aux PME. Nous avons proposé de renoncer au remboursement si cela mettait en péril les bénéficiaires. Nous avons voulu conditionner les aides pour protéger les intérêts des salarié-es et des consommateur-trices.
Le PS défend les salarié-es et les petit-es indépendant-es. S’il fallait soutenir les entreprises durant le Covid, nous avons conservé notre boussole politique, sans jamais emboîter le pas à la droite et chanter avec elle le credo aux entreprises petites, moyennes ou grandes.
Nous avons travaillé avec des organisations de terrain, notamment Action intermittence dans le domaine culturel, l’ASLOCA et les syndicats. Nous avons obtenu des avancées notamment pour les salarié-es à bas revenus et les artistes. Cela n’aurait pas été possible sans la confiance de ces organisations et la mobilisation de leurs membres.
Après le Covid, la droite a multiplié les attaques contre les mécanismes de redistribution (droit de timbre, impôt anticipé, droits de douane, etc.). Elle s’est acharnée sur l’AVS et la LPP.
L’immobilier est un placement privilégié des banques, des assurances et des fonds d’investissements. Les élu-es des milieux immobiliers ont donc refusé tout soutien aux locataires durant le Covid. Ils forcent désormais le passage avec 4 textes pour faciliter les congés et rendre impossible la contestation du loyer. Nous avons combattu ces attaques, dénoncé les insuffisances de la protection des locataires et proposé des améliorations.
Les droits fondamentaux ont aussi été mis en cause, en particulier ceux des migrant-es.
Ce panorama doit bien sûr évoquer les 2 avancées historiques que sont le mariage pour toutes et tous et la révision du droit pénal sexuel, qui auraient été impossibles sans la mobilisation de la Grève féministe et des Femmes socialistes. Nous avons aussi déposé des interventions pour lutter contre les violences domestiques et mettre en œuvre l’égalité salariale.
Le PLR, l’UDC, le Centre et les Verts libéraux sont au diapason avec un programme politique se résumant ainsi : ordre, business et cadeaux fiscaux. Le sauvetage sans réelle contrepartie de Crédit suisse et l’augmentation du budget militaire – alors que Karine Keller-Sutter annonce des coupes budgétaires dans l’AVS – en sont la manifestation. La droite veut faire payer les classes populaires et les salarié-es. Elle cherchera à le concrétiser tout au long de la prochaine législature, avec en particulier le démantèlement du droit du bail, de nouvelles attaques contre l’AVS et la baisse des rentes de veuves. La gauche doit s’y préparer et le PS organiser la résistance en renforçant les liens avec les principales organisations du Canton (syndicats, ASLOCA, AVIVO).