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Pour un État qui loge, soigne, éduque, protège et anticipe.

Après l’été caniculaire, l’automne s’annonce chaud en activités politiques. L’occasion de faire entendre dans les urnes et le débat public une autre voix que celle des majorités parlementaires cantonales et fédérales ancrées à droite : la voix de la justice sociale, de l’égalité, de la solidarité.

Le 28 septembre, nous serons appelé-es à nous prononcer sur plusieurs initiatives et projets de loi, tant au niveau cantonal que fédéral. Parmi ces multiples votations, trois objets nous interpellent particulièrement. Au niveau fédéral, il s’agira notamment de refuser le texte visant à abolir l’imposition de la valeur locative. Cette réforme ne fait qu’accentuer l’inégalité de traitement fiscal entre locataires et propriétaires, en faveur, bien sûr, de ces derniers.

À Genève, l’initiative pour davantage de logements coopératifs est, elle, une bouffée d’air frais. Elle propose une réponse concrète à l’un des problèmes majeurs de notre canton : l’accès au logement. Les coopératives, ce ne sont pas que des immeubles, ce sont des lieux de vie, des espaces où l’on habite ensemble, des ancrages solidaires dans les quartiers, où les loyers ne s’envolent pas au gré de la spéculation. Elles sont une autre idée de la ville. Une ville pour celles et ceux qui y vivent, pas pour celles et ceux qui cherchent à y placer leur argent.

Dans notre canton toujours, les objets les plus sournois de cette rentrée politique sont les modifications de la loi sur la gestion administrative et financière de l’État, les fameuses « lois corsets ». Sous couvert de bonne gestion, cette réforme tente d’imposer à notre canton une logique comptable rigide. C’est l’austérité qui vient gangréner les débats budgétaires en verrouillant les marges de manœuvre actuelles et en restreignant les capacités d’investissement public. Il s’agit d’inscrire dans la loi le principe d’un budget corrélé à la hausse de la population. Une aberration ! Le budget de l’État doit rester l’expression de notre volonté collective, le garant de la cohésion sociale, le moteur de la transition écologique. L’État doit pouvoir investir, planifier, protéger. Refuser ces modifications de loi, c’est défendre un État qui soigne, qui loge, qui éduque, qui anticipe.

Camarades, le 28 septembre, il nous faudra également faire le maximum pour garder aux mains de la gauche le siège du Conseil d’État laissé vacant en soutenant avec conviction la candidature de Nicolas Walder.

Mobilisons-nous avec force, clarté et enthousiasme : pour une fiscalité juste, des logements accessibles, un État fort et solidaire. Cet automne, faisons entendre la voix d’une gauche combative, constructive et résolument tournée vers l’avenir.

Léna Strasser
Députée au Grand Conseil — Vice-Présidente du PS genevois

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