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15 millions pour que la dignité de chacun-e soit respectée

Youniss Mussa
Juriste / étudiant en droit

Des files d’attente pour du riz, des pâtes, des sardines et du thon ainsi qu’un kit d’hygiène. Ces dernières semaines, notre canton a découvert des milliers de personnes attendant un sac comprenant des biens de première nécessité pour une valeur de 20 francs. Genève s’est réveillée et a découvert ses pauvres. Des familles déjà précarisées, des personnes sans papiers, des travailleuses et travailleurs précarisé-e-s travaillant au noir et ne remplissant pas les conditions d’octroi pour des aides étatiques, des jeunes étudiant-e-s mis sur la paille par la perte de leur travail.

Celles et ceux qui doutaient n’ont plus d’excuse pour voir la réalité en face : Genève ne compte pas que des banques, la pauvreté a toujours été présente dans notre ville. Impossible de le nier !

A juste titre, le Département de la Cohésion Sociale, dirigé par notre camarade Thierry Apothéloz, a déposé un projet de loi demandant 15 millions de francs pour venir en aide à toutes les personnes dans le besoin qui passent par les mailles du système d’aides existant. Après un refus de la majorité de droite du Grand Conseil de traiter ce projet de loi en urgence, nous avons finalement pu le voter à une très courte majorité.

Il est préoccupant de constater que 17 millions de francs ont été votés pour sauver le Salon de l’auto, alors que 15 millions de francs permettant à des personnes de simplement se nourrir ont été si difficile à obtenir de la part de notre parlement.

En tant que socialistes, nous nous battons pour que la dignité humaine soit respectée. La crise sanitaire que nous traversons, ainsi que la crise économique qui va nous frapper de plein fouet, va nous demander plus de solidarité et une meilleure répartition des richesses. Le Parti socialiste aura un rôle majeur à jouer : défendre plus que jamais ces travailleuses et travailleurs invisibles, qui font tourner l’économie de notre canton. L’État devra d’urgence intensifier la lutte contre le travail au noir, esclavage moderne. La seule façon de mettre fin à ce fléau social passera par la régularisation de toutes les personnes sans papiers. Il est temps que l’art. 14 de la Constitution genevoise soit pleinement respecté : la dignité humaine est inviolable.

Plus jamais dans une des villes les plus riches, nous ne devrions pas voir des travailleuses et travailleurs faisant la queue pour quelques denrées. Ces personnes ne veulent pas de la pitié, mais simplement vivre une vie digne !

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