Il faut une assurance perte de gain pour tout le monde !
Aujourd’hui, une personne salariée ou indépendante qui tombe malade n’a pas toujours de revenu de remplacement. De même, seules les personnes salariées qui travaillent plus de 8 heures par...
L’année que nous venons de vivre avec la pandémie de la COVID est particulière ; elle a accentué des mécanismes dans le monde du travail qui étaient déjà en œuvre précédemment.
L’émergence du télétravail a accentué l’individualisation des relations contractuelles, la décollectivisation des conditions de travail. Non seulement les salarié-es se retrouvent devant un écran chez eux, mais ils/elles sont isolé-es socialement. Pour une même profession ou un même domaine d’activité, les statuts sont éclatés et la solitude face aux patrons est flagrante ; il y a moins de discussions et de négociations possibles entre « partenaires sociaux ». Les mouvements syndicaux doivent se réformer et faire valoir le besoin, pour les travailleurs et travailleuses, de se regrouper pour faire partie d’un collectif. Sinon, non seulement la solitude et toutes ses conséquences psychologiques seront de mise, mais la concurrence à outrance et l’exploitation des forces de travail redeviendront l’unique loi. Nous avons le malheureux exemple de Swissport et de l’omnipuissance des multinationales.
La réglementation du droit du travail doit évoluer, l’État doit remettre des limites à l’appât du bénéfice à outrance sur le dos des forces de travail.
L’individu vit en société et donc pour vivre il doit être affilié, faire partie d’une collectivité. Cette affiliation se fait via la valeur travail et son évolution s’est réalisée via les luttes ouvrières. Actuellement, dans un système capitaliste exacerbé, l’individu peut être exclu rapidement du monde du travail. C’est alors qu’intervient l’indispensable affiliation aux droits sociaux (chômage, assurance accident, invalidité, aide sociale) qui doit être vue et perçue au même niveau que le travail. Cette vie en société a pour conséquence qu’il n’y a pas d’individus sans État ! Car l’État doit assurer une place reconnue pour chacun-e ; il en va de notre démocratie !
Aujourd’hui, la droite ne peut plus stigmatiser les 19’500 demandeur-euses d’emploi (fin mars 2021) en disant que cette situation est de leur faute! À défaut de faire la révolution et d’éliminer le capitalisme, nous devons assurer aux individus la sécurité d’un «lendemain moins incertain» : en bref il nous faut changer l’aide sociale et ses objectifs.
Pour terminer, qui dit État dit prestations publiques et donc justice sociale; que cela soit pour l’éducation, les services de soins, la sécurité, etc. Et pour que cette justice sociale collective fonctionne, elle a besoin de moyens financiers, cela implique une justice fiscale. À Genève, les moyens alloués aux soins n’ont pas vraiment diminué dans l’absolu, mais ils n’ont pas augmenté depuis plus de 20 ans et n’ont donc pas suivi l’augmentation de la population et sa composition démographique. Des études, pas seulement de milieux de gauche, le montrent : les dérives que nous avons vues et que nous voyons vis-à-vis de la Covid sont flagrantes – certains pays n’ont pas l’argent pour commander des vaccins alors qu’ils produisent des richesses qui partent en devises financières pour les plus riches de notre planète.
Ces inégalités fiscales, ces cadeaux aux plus riches individus et aux entreprises font que nos prestations publiques diminuent, se détériorent. Nous avons de plus en plus de privatisations. Le dernier exemple à Genève est le «vaccinodrome de Palexpo» tenu par une entreprise privée où les soignant-es sont bénévoles !
Les partis et ici le Parti socialiste en particulier, les syndicats peuvent lutter, travailler à tenter de faire évoluer les choses, mais cela nous le pourrons uniquement si vous vous impliquez en tant qu’individu dans, par exemple, la signature de l’initiative 1000 emplois, l’initiative pour plus de coopératives, ou encore l’initiative pour une justice fiscale qui sortira très bientôt.
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