Les seniors sont notre avenir
Avez-vous aussi, Camarades, ce sentiment que lorsqu’on évoque le vieillissement de la population, on aborde la question le plus souvent sous l’angle médical ou sous son corollaire du...
Mon salon n’est pas grand, mais en regardant par ma fenêtre, je voyais le jet d’eau, de loin, avant. Mon salon n’est pas grand, et depuis que le jet d’eau est éteint, en regardant par ma fenêtre, moi qui télé-travaille, je pense à ces hommes et ces femmes qui n’ont pas de salon et effectuent un travail qu’on ne peut pas faire à distance. Je pense à V. qui vit dans un studio avec son mari et ses 2 enfants, dont un bébé et un ado de 16 ans. Je pense à F. qui vit dans un foyer et qui se fait du souci pour les personnes âgées dont il s’occupe sur son lieu de travail, un EMS. Au foyer, malgré les mesures prises, garder les distances n’est pas aisé. Et puis je pense à celles et ceux qui ont perdu leur travail brusquement où ne peuvent plus le pratiquer. Certain.e.s ont quelques économies, qui fondent. Certain.e.s espèrent que l’État les soutiendra, ce qui serait juste au vu de la situation. Et puis je pense aux autres…
Aux autres qui n’attendent rien de l’État, et pour cause. Ils et elles font partie des invisibles, sans autorisation de séjour en Suisse. Samedi dernier, près de 250 personnes faisaient la queue sur un trottoir genevois pour accéder à un cabas de nourriture. Ces personnes-là – comme les nombreuses autres qui n’oseront pas se résoudre à aller demander de l’aide pour manger – en temps « normal » ont rarement, voire jamais, besoin de distribution de nourriture, et encore moins de logements d’urgence. En temps « normal », ces personnes travaillent et ont les ressources pour vivre et joindre les deux bouts, tant bien que mal.
Et puis vient la catastrophe, et elles plongent dans la précarité absolue. Pas de filet social, pas d’aide financière, un accès aux soins relatifs, l’impossibilité de payer son logement… Et si de nombreuses associations sont mobilisées pour les soutenir, en respectant bien entendu les recommandations sanitaires, il y aurait aujourd’hui un chemin politique pour assurer à ces personnes le droit à une vie digne : régulariser leur situation. Délivrer un permis de séjour à celles et ceux qui travaillent en temps normal auprès de nos enfants, de nos aînés, parfois dans nos bars, sur nos chantiers ou dans nos champs. Les frontières sont closes ou presque, les avions à terre, et l’incertitude est de mise pour toutes et tous, dès lors, qu’est-ce qu’on attend pour leur donner une chance de s’en sortir durablement ?
Le monde d’après la crise pourrait commencer ici, maintenant.
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