Genève compte 40 % d’étranger-ères[1] et 27%[2] de personnes possédant une double nationalité ; il est important que le PSG reflète cette diversité en matière d’origine de ses militant-es.
En ce mois de septembre 2021 qui marque les 20 ans de la Conférence mondiale de Durban contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, c’est aux personnes africaines ou d’ascendance africaine que nous nous intéresserons.
Suite au meurtre de George Floyd et la naissance du mouvement Black Lives Matter (Les vies noires comptent), une manifestation de plus de 10’000 personnes a eu lieu à Genève le 9 juin 2020.
Ces événements et ce mouvement qui se sont répercutés dans de nombreux pays ont donné lieu à une session spéciale et un rapport du Conseil des droits de l’homme à Genève sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales des Africain-es et des personnes d’ascendance africaine[3].
Nous pouvons lire et approuver toutes les mesures et recommandations émises dans le rapport qui a suivi cette session et qui s’articule autour de quatre axes :
– Remédier à la culture du déni, lutter contre le racisme systémique
– Mettre fin à l’impunité des représentants de la loi commettent des violations des Droits Humains
– Entendre la voix des personnes d’ascendance africaine qui s’élèvent contre le racisme
– Regarder le passé en face (responsabilité et réparation)
En regard de cette dernière recommandation, relevons la motion 1583 posée par Oriana Brucker au Conseil municipal de la Ville de Genève. Elle demande un signe commémoratif du premier village noir de Suisse romande, en 1896, à l’occasion de l’Exposition nationale suisse[4].
Sans entrer dans une analyse détaillée (qui n’est pas l’objet de ce mot) sur le socialisme en Afrique, il faut tout de même relever que, suite aux mouvements d’indépendance, beaucoup de pays africains ont tenté une approche socialiste. Même si les expériences n’ont pas toujours été concluantes, il reste des exemples emblématiques qui peuvent servir de socle à des mouvements futurs (Kwame Nkrumah, Thomas Sankara, Patrice Lumumba).
Mais surtout, beaucoup de personnes africaines ou d’ascendance africaine proviennent de pays anciennement socialistes ou ont appartenu à des mouvements en lien avec le socialisme et beaucoup, en Afrique et ailleurs, luttent pour un monde meilleur et pour une justice sociale plus grande. « On peut reprocher beaucoup de choses aux socialismes africains, étatiques ou d’opposition, mais on ne peut pas ignorer qu’ils ont voulu penser un monde meilleur. Ces idéaux-là continuent d’exister, c’est certain. »[5].
Nous avons toujours à apprendre des expériences d’ici et d’ailleurs pour construire une Genève en garantissant une réelle justice sociale pour tou-tes.
[1] https://www.ge.ch/statistique/domaines/apercu.asp?dom=01_01
[2] https://www.ge.ch/statistique/tel/publications/2019/analyses/communications/an-cs-2019-58.pdf
[3] https://undocs.org/A/HRC/47/53
[4] file:///tmp/mozilla_schneiderly0/M_1583_178_Objet_1.pdf
[5] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/06/27/dans-de-nombreux-pays-africains-il-reste-une-nostalgie-du-socialisme_6085888_3212.html
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