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Pour des multinationales responsables, encore et toujours !

Nicolas Preperier

Au Pérou, une région entière est contaminée par du mercure, de l’arsenic et du plomb. Au Bangladesh, les travailleurs et travailleuses exposé-es à ces métaux lourds subissent en plus les effets de l’amiante. En Amazonie, la culture du soja détruit des milliers d’hectares de forêt. Derrière ces catastrophes se trouvent des multinationales suisses comme Glencore, MSC ou Cargill. Telle est la réalité des pratiques de certaines de nos multinationales. Combien d’enfants devront encore travailler dans des mines, combien de sols empoisonnés, combien de forêts anéanties avant que la Suisse assume ses responsabilités ?

Aujourd’hui, Il faut agir et obliger nos multinationales à prendre leurs responsabilités. Devant l’inaction du Conseil fédéral, une initiative les obligeant à respecter les droits humains et de l’environnement a été lancée le 7 janvier dernier.

Les cantons suisses avaient, en 2020, refusé une première initiative alors que la population l’avait acceptée. A l’époque, la Suisse était pionnière sur le sujet au niveau européen et ceci a malheureusement été la cause de la défaite. En effet, l’argument principal des opposant-es était que la Suisse devait être alignée avec le reste de l’Europe et ne devait pas faire cavalier seul.

Or depuis, tout a changé : de nombreux pays européens se sont dotés de règles obligeant les multinationales à respecter les droits humains et les normes environnementales internationales dans le cadre de leurs activités à l’étranger. Avec la nouvelle directive européenne sur la responsabilité des multinationales, entrée en vigueur à l’été 2024, la Suisse deviendra bientôt le seul pays d’Europe sans véritable responsabilité des multinationales.

Cette nouvelle initiative demande :

  • Un devoir de diligence basé sur les risques pour les droits humains et l’environnement dans leurs activités et prendre des mesures pour y remédier de manière proactive.
  • Une responsabilité civile en cas de violations.
  • Une obligation climatique d’élaborer des objectifs climatiques contraignants et de réduire progressivement leurs émissions.
  • Une entité de surveillance indépendante pouvant imposer des sanctions et agir à titre préventif.

Pour démontrer qu’aujourd’hui le peuple suisse est prêt à accepter cette initiative, 100’000 signatures vont être récoltées en moins de 30 jours ! Pour ce faire, plus de 2’500 militant-es à travers 500 stands dans toute la Suisse ont commencé le travail et continueront jusqu’au bout.

Pour l’instant, le temps est à la récolte. Le vrai combat sera lors de la votation, où il faudra nous mobiliser en force pour qu’on puisse enfin demander justice à nos multinationales.

Signez l’initiative pour des multinationales responsables !

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