Défendre les retraité-es, mais quelle idée!
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Le 27 janvier dernier, les Femmes socialistes genevoises ont invité les membres du parti à suivre un brunch-formation animé par Mathilde Mottet, camarade membre du Comité directeur des Femmes socialistes suisses. En ce début d’année, un panorama exhaustif des enjeux liés à la prévoyance vieillesse nous a été dressé en vue des différentes votations fédérales qui vont ponctuer 2024 :
Les femmes plus précarisées encore et toujours
Sans surprise, le constat reste le même et les arguments qui prévalaient pour refuser l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes dans le cadre de la réforme AVS21 demeurent. La précarité des femmes augmentera. Presque 20% des retraitées vivent dans la pauvreté (avec moins de 2’289 francs par mois pour une personne seule). À la retraite, les femmes touchent toujours un tiers de moins de rente que les hommes. Elles ont une rente LPP plus faible de 42% par rapport à celle des hommes et une retraitée sur trois n’a pas de rente LPP.
Or, comme on le sait, les rentes pour les femmes ne vont pas augmenter, elles vont même baisser :
Un combat féministe certes, mais socialiste avant tout !
En ce sens le combat pour des retraites dignes est féministe, mais aussi et surtout socialiste, parce que :
Mais du coup on fait quoi ?
À long terme, le financement pourrait passer par une augmentation de 0,4% des cotisations que les salarié-es et les employeur-eises verseraient pour rapporter en tout 5,6 milliards supplémentaires par année. Rappelons que les rentes AVS doivent couvrir les besoins vitaux. La rente minimale étant de 1’225.- par mois ! Plus d’une personne sur dix a besoin de prestations complémentaires dès le début de sa retraite car sa rente ne suffit pas pour vivre. De la dignité pour nos retraité-es ! L’espérance de vie augmente mais pas de manière égalitaire. Elle dépend du revenu, de la classe sociale, du métier et ne garantit pas la même qualité de vie. En outre, l’augmentation de la masse salariale doit être prise en compte, tout comme la productivité, qui, in fine, impactent le financement des retraites. Tout comme ce serait le cas avec, enfin, une égalité salariale entre femmes et hommes !
Car notamment la baisse du taux de conversion minimal de 6.8% à 6%, réduira les rentes et, avec l’abaissement du seuil d’accès, pénalisera les bas revenus qui, en résumé, paieraient plus pour toucher moins…
Enfin, et tâche la plus difficile à Berne, on sort d’une position défensive et on soutient nos élu-es pour qu’iels puissent défendre un véritable système de retraite stable et durable, un modèle solidaire à l’instar de celui appliqué pour l’AVS qui assure toute la population et profite aux femmes (notamment parce qu’il donne droit à une rente pour le travail d’assistance et de soins non rémunéré) et aux bas revenus. Le plus on s’en rapprochera, le plus on pourra diminuer le recours aux prestations complémentaires, financées par l’État, et surtout donner un peu plus dignité à nos aîné-es.
En savoir plus :
https://www.avsx13.ch/
https://www.unia.ch/fr/campagnes/avs-x13
https://www.unia.ch/fr/campagnes/non-a-la-retraite-a-67-ans
https://wolke.sgb-uss.ch/index.php/s/6RnqFfYST556Ypq
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