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Loi sur la protection du climat : le oui doit l’emporter !

Laurence Fehlmann Rielle
Conseillère nationale

La loi climat qui est soumise en votation populaire le 18 juin 2023 est un pas indispensable en faveur d’une politique énergétique respectueuse de l’environnement et innovante.

Après l’échec de la loi COqui devait permettre de réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre, le parlement a élaboré un bon contre-projet indirect à l’initiative sur les glaciers pour lequel le Parti socialiste s’est activement engagé. 

Cette nouvelle loi fédérale va ancrer dans le droit suisse des objectifs découlant de l’Accord de Paris sur le climat que la Suisse a ratifié en 2017. 

Ses objectifs reposent sur trois piliers principaux :

  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre qui doivent atteindre zéro net d’ici 2050 et devenir négatives nettes après 2050.
  • Les entreprises qui adoptent des feuilles de route à zéro net bénéficieront d’un soutien technique de la part de la Confédération et d’un soutien financier pour mettre en place de nouvelles technologies. Une enveloppe de 200 millions de francs par an est prévue à cet effet jusqu’en 2030. Toutes devront néanmoins réduire leurs émissions à zéro net d’ici 2050.
  • La Confédération va encourager le remplacement des chauffages fossiles par des systèmes de chauffage renouvelables, à hauteur de 200 millions de francs par an pendant dix ans.

Cette loi devrait rendre la Suisse beaucoup moins dépendante de l’importation de pétrole et de gaz et favorisera la création d’emplois. Elle est soutenue par une coalition de 200 organisations et partis mais elle farouchement combattue par l’UDC qui a lancé le référendum.

Non content de refuser les mesures visant à protéger le climat malgré les signes évidents d’un dérèglement climatique qui entraîne des phénomènes extrêmes, l’UDC véhicule délibérément de fausses informations afin de faire échouer le projet. Il fait croire à la population que le fait de voter cette loi entraînerait un coût de 6’600 francs par personne et par an. Or, il prétend s’appuyer sur une étude réalisée par des scientifiques de l’EPFL et de l’EMPA (Lab. fédéral d’essai des matériaux). Ces derniers évoquaient un tel chiffre au cas où l’énergie nécessaire devait être entièrement produite et stockée dans notre pays et si la totalité de l’approvisionnement énergétique devait se faire au moyen de carburants synthétiques. Un scénario très improbable et qui ne correspond pas du tout à loi présentée.

Nous devons gagner cette bataille car le temps presse. Il faut donc voter et faire voter OUI à cet objet.

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