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Nous sommes toutes et tous maçon-nes!

Lydia Schneider Hausser

Le Parti socialiste genevois soutient la manifestation nationale décentralisée le samedi 30 octobre à Genève. Issu du secteur du bâtiment, ce rassemblement concerne aussi la totalité des salarié-es.

C’est au printemps 2022 que sera négociée et renouvelée la convention collective du bâtiment. A ce jour, le patronat refuse toute augmentation salariale pour l’année à venir. Comme dans de nombreux secteurs économiques, les conditions de travail se dégradent pour les travailleur-ses du bâtiment. Les grands chantiers sont de plus en plus pilotés par des entreprises générales. L’attribution des lots est basée sur le seul critère du prix le plus bas. Le recours au travail temporaire est de plus en plus courant, ce qui génère des emplois précaires. La sous-traitance est la règle et pour se garantir des marges bénéficiaires ou parfois simplement survivre les dirigeant-es des entreprises acceptent des contrats sous-payés impliquant une sous-enchère salariale et le non-respect de la CCT. Par conséquent, ce sont les salarié-es qui trinquent. Le recours au travail temporaire est de plus en plus courant, ce qui génère des emplois précaires.

La construction n’est qu’un des pans du mouvement général qui fait porter le fardeau d’un système économique démesurément inégalitaire sur le dos des salarié-es. Si durant la pandémie l’utilisation du revenu de l’impôt pour aider les entreprises (indemnisations, RHT) a été correcte, il n’est pas admissible que les salarié-es passent à la caisse une fois encore pour rembourser la dette liée au COVID, alors que les personnes dont les revenus proviennent d’autres sources que le travail ne sont peu ou pas concernées et même s’enrichissent.

Plusieurs dossiers sensibles font à penser que le mouvement s’accélère dans ce mauvais sens. Non content de la plus-value apportée par le travail et la création de richesses pour rétribuer le capital de ses entreprises, la droite capitaliste (patrons, actionnaires) attaque systématiquement les salarié-es sur :

  • la retraite des femmes à 65 ans- l’inégalité salariale entre femmes et hommes
  • la répartition du financement LPP portée de plus en plus par les salarié-es plutôt que par les employeur-euses
  • l’agressivité de la droite à privilégier le mécanisme de capitalisation pour financer les caisses de pension.
  • l’initiative pour une augmentation pour toutes et tous de l’âge de la retraite à 67 ans
  • la dérégulation des horaires des magasins sans CTT.

Rejetons la LHOM pour éviter une nouvelle dégradation des conditions de travail du secteur de la vente. Soutenons l’initiative pour des soins infirmiers de qualité. Marquons notre volonté de changement en étant massivement présent-es à la manifestation de samedi prochain à Genève.

Ne pas avoir peur d’affirmer publiquement ses valeurs est une condition sine qua non pour stopper l’hémorragie et pour exiger du respect pour les salarié-es.

Thématiques associées: Emploi

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