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Poursuivons la campagne pour un OUI à l’initiative « Enfants sans tabac »

Laurence Fehlmann Rielle
Conseillère nationale

Nous entrons dans une phase importante de la campagne et bien que les premiers sondages aient montré que la population suisse est très favorable à cette initiative, il ne faut pas baisser la garde. Les milieux opposés ont dégainé leurs slogans volontairement trompeurs : après l’interdiction de la publicité pour le tabac, c’est l’interdiction de la publicité pour les cervelas qui nous guetterait… !

Les faits sont clairs : plus on commence à fumer jeune, plus longtemps on fumera ! Environ un tiers des 15-25 ans fument dans notre pays. La Suisse se situe au dernier rang des pays de la région européenne s’agissant des limitations de la publicité pour le tabac.

Il est maintenant reconnu que la publicité joue un rôle important dans le début d’une carrière de fumeurs et de fumeuses et que les jeunes sont très réceptifs aux messages publicitaires.

L’industrie du tabac développe des stratégies très subtiles pour promouvoir ses produits. Elle met en avant des valeurs prisées par les jeunes : l’aventure, le succès, la décontraction, etc. C’est la raison pour laquelle les cigarettiers sont très présents dans les festivals où ils apparaissent comme des promoteurs de la culture ainsi que sur les réseaux sociaux. Contrairement à ce qu’affirme l’industrie et ses relais politiques, les gens qui fument ne changent que rarement de marques. La publicité vise donc à recruter une nouvelle clientèle, à savoir la jeunesse.

Même le Conseil fédéral reconnaît que cette initiative aurait non seulement un impact positif sur la santé des mineurs mais aussi sur l’ensemble de la population. Elle favoriserait également une diminution des coûts liés au tabagisme qui s’élèvent à 5,6 milliards de francs par an (coûts directs et indirects).

La loi votée au Parlement en septembre 2020 (et qui fait office de contre-projet indirect) ne sert à rien car elle interdit la publicité qui est déjà prohibée dans de nombreux cantons. La publicité par voie d’affichage est interdite dans 15 cantons ; la publicité dans les cinémas n’existe plus dans les faits, etc. Or, la publicité qui touche le plus les mineurs, celle qui figure dans la presse gratuite, dans les festivals et sur internet sera toujours autorisée.

Il y a régulièrement des offres promotionnelles pour des paquets de cigarettes dans certains journaux gratuits. Ces publicités prétendument adressées aux adultes touchent tout autant les jeunes.

Soutenir cette initiative, c’est diminuer le nombre de jeunes qui commenceront à fumer.

Thématiques associées: Santé

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