Gaza, Genève peut, Genève doit agir!
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Qu’un génocide soit en cours à Gaza ne fait plus de doute ! La souffrance de la population est indicible. Les mots manquent pour décrire les horreurs quotidiennes : enfants brulés vifs, déchiquetés, démembrés par les bombes israéliennes déversées sur la population civile. Près de 60’000 morts, dont 15’000 enfants et plus de 120’000 blessés depuis le déclenchement de l’agression israélienne dans la bande de Gaza il y a 18 mois. Une destruction systématique des infrastructures sanitaires, scolaires, universitaires, culturelles, sportives, religieuses et même agricoles à 95%. L’objectif d’Israël est clair. Procéder à un nettoyage ethnique de Gaza en concentrant la population palestinienne dans une zone restreinte sous contrôle militaire et briser tout futur pour le peuple palestinien dans leur terre ancestrale de Gaza. A cela s’ajoute une diabolique famine organisée ayant déjà entraîné la mort des plus faibles et de jeunes enfants et qui va entrainer ces prochaines semaines des dizaines de milliers de personnes vers la mort par dénutrition.
L’ignoble crime de guerre commis par le Hamas le 7 octobre contre les civils israéliens ne justifie aucunement la violence extrême, destructrice et punitive d’Israël à l’encontre du peuple palestinien.
En parallèle, plus discrètement, la Cisjordanie est mise à feu et à sang par l’armée israélienne et les colons avec ici aussi l’objectif de chasser les Palestiniennes et les Palestiniens de leur maison, leur village, leur quartier et leur ville, détruire par dizaines de milliers leurs oliviers et accaparer illégalement leurs terres agricoles. Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait une agression contre une communauté palestinienne et sans l’assassinat de civils palestiniens qui ne demandent qu’à vivre en paix sur leurs propres terres.
Sous nos yeux, Israël réalise dans la violence militaire extrême le projet du Grand Israël, du fleuve à la mer, vidé de la population palestinienne, qui – selon des ministres israéliens – a le choix entre partir ou mourir ou du moins de vivre totalement soumis dans un régime d’apartheid.
Face à ce cataclysme humanitaire organisé délibérément par Israël en violation de la Charte de l’ONU, des Conventions de Genève, du droit international, des avis et arrêts de la Cour internationale de justice, de nombreux États occidentaux avec lesquels nous partageons les valeurs de paix et d’humanité, trop longtemps restés complaisants et silencieux, ont commencé à lever la voix en condamnant clairement Israël, demandant une levée immédiate du blocus humanitaire, l’exclusion de la Gaza humanitarian foundation, un cessez-le-feu, brisé en mars unilatéralement par Israël, la libération de tous les otages par le Hamas. Certains pays ont pris des sanctions contre les colons violents et contre les ministres extrémistes. Mais la Suisse, par la voix du Chef du DFAE, se refuse à condamner clairement l’agression d’Israël, comme il l’a fait pour la Russie et plus récemment pour le Rwanda.
Jamais une telle révolte contre un chef du DFAE n’a été observée : une lettre de 250 fonctionnaires du DFAE, une autre de 60 ancien-nes ambassadeurs-rices, l’appel du PSS signé par 130’000 citoyennes et citoyens, l’appel des villes allant de Genève à Lugano en passant notamment par Bellinzona, Zurich, Berne et Lausanne, celui des professeur-es de droit international de Genève ou encore celui de médecins.
Il faut que le Conseil fédéral agisse !
Le PSS organise ce samedi 21 juin à 16h00 à Berne une manifestation nationale. Il est essentiel d’y participer et montrer au Conseil fédéral qu’en Suisse aussi, comme en Angleterre, aux Pays-Bas et ailleurs le peuple ne supporte plus les atermoiements d’Ignazio Cassis et du Conseil fédéral.
Il y a urgence. Alors toutes et tous à la manifestation à Berne !
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