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Solidarité avec le peuple ukrainien

Grégoire Carasso et Sylvain Thévoz
Députés au Grand Conseil

Alors que la guerre en Ukraine fait rage, que les Genevois-es montrent beaucoup de cœur et de générosité à accueillir les réfugié-es, que nos institutions travaillent d’arrache-pied avec nombre de communes et d’associations pour faire face à la crise, le groupe socialiste a déposé deux résolutions au parlement. La première, « Ukraine : halte à la guerre – solidarité avec le peuple ukrainien », demande notamment au Conseil d’État de :

  • Condamner fermement la guerre d’agression des autorités russes contre l’Ukraine et les actes commis contre des habitant-es non armé-es et des bâtiments civils
  • Hisser le drapeau de l’Ukraine en signe de solidarité avec son peuple meurtri
  • Participer à l’accueil des réfugié-es de la guerre en Ukraine.

Une très large majorité du Grand Conseil, à l’exception notable de quelques UDC, a soutenu cette résolution (69 pour, 5 abstentions, 5 contre). La surprise a été totale lorsque Mauro Poggia, au nom du Conseil d’État, a froidement jugé celle-ci, montrant le peu d’empressement du Conseil d’État à se positionner pour dénoncer l’agression russe. Cela est extrêmement choquant, au moment où des milliers de réfugié-es arrivent dans notre canton. Les ambivalences (aide humanitaire oui, condamnation politique non) de Monsieur Poggia, portent un préjudice certain à l’image de Genève, capitale des droits humains.

La deuxième résolution déposée par le groupe socialiste, « Pour que les avoirs des Caisses de pensions publiques genevoises ne financent pas la guerre de Poutine », rappelle que le comité de placement de la Caisse fédérale de pensions PUBLICA, plus grosse caisse fédérale, a décidé de mettre un terme aux achats de titres en Russie et de se retirer des investissements existants. Elle demande entre autres au Conseil d’État d’inciter l’ensemble des Caisses de pensions publiques genevoises à suivre l’exemple de Publica. Cette résolution rentre dans l’ordre du jour ordinaire, la majorité de droite ayant refusé la demande d’ajout à l’ordre du jour. Nous savons pourtant que les sanctions et l’impact financier de cette guerre sur l’économie russe est l’une des clés de sa résolution. Les caisses de pension genevoises ne peuvent continuer le « business as usual » avec la Russie.

Alors que chaque jour qui passe augmente les souffrances du peuple ukrainien et que davantage de réfugié-es (10 millions à ce jour) fuient leur pays, il est important que le formidable élan de solidarité, qu’il soit individuel ou associatif, communal ou cantonal se poursuive à Genève, pour le bien de toutes et tous.

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