Le PS, avec l’appui des syndicats, est à l’origine de nombreuses avancées dans le domaine de l’emploi. Cependant, il reste encore un long chemin à parcourir et de nombreux défis à relever. De plus, les acquis sociaux sont constamment menacés, comme en témoignent les récentes réformes de l’AVS21, acceptée en votation populaire, et du deuxième pilier, pour laquelle un référendum vient d’être déposé. L’emploi est une des thématiques fondamentales pour le PS, dont les élu-es se battent sans relâche pour de meilleures conditions de travail et une meilleure protection des salarié-es. Aujourd’hui, quatre candidat-es socialistes au Conseil national ont donné une conférence de presse sur ce sujet. Ils et elles ont détaillé leurs propositions pour répondre aux défis actuels et à venir, qu’ils et elles défendront à Berne.
Faciliter l’accès à la formation continue et à la reconversion professionnelle
Avec la flexibilisation du travail et la digitalisation de nombreux gestes professionnels, la formation et le soutien à la reconversion professionnelle sont un pan incontournable de la lutte contre la perte d’emploi. Dans cette optique, il est urgent de renforcer dans la loi sur l’assurance chômage les possibilités d’accéder à une qualification. On le sait à Genève, la moitié des personnes bénéficiaires de l’aide sociale n’ont pas de formation professionnelle ! Il est temps d’agir en amont et de permettre non seulement l’acquisition d’une formation reconnue mais également la possibilité lorsqu’une profession évolue ou est mise à mal, de bénéficier de formations continues ou d’une reconversion vers une autre profession. Les travailleuses et travailleurs doivent être protégés et leurs ressources reconnues et renforcées. Selon Léna Strasser, il faut en finir avec l’assurance fonctionnant au bâton et à la carotte : « Le taux de chômage diminue ? Tant mieux ! Mettons en œuvre des mesures fortes pour permettre à celles et ceux qui sont encore sans emploi de trouver leur place sur le marché du travail ! »
Une hausse indispensable des salaires
En plus des difficultés rencontrées dans le monde du travail, les salarié-es sont frappé-es de plein fouet par la hausse des prix à la consommation. Les salaires réels – le reflet de l’évolution du pouvoir d’achat – ont en moyenne diminué l’année dernière (-1,9%). Dans certains secteurs, les travailleurs et travailleuses ont vu leurs salaires réels baisser de 5% ! En l’absence de droit collectif du travail, des mesures doivent être prises par la collectivité pour enrayer cette spirale et empêcher de précariser les salarié-es et leurs familles. Christian Dandrès propose que les salaires soient indexés sur le coût de la vie, pour celles et ceux qui perçoivent un salaire inférieur à CHF 148’200 par an : « Pour augmenter les effets de cette mesure, elle devrait être couplée avec la suppression de l’indexation des loyers ou en tout cas à sa limitation à 80% de l’indice des prix à la consommation. »
Totale transparence pour plus d’égalité
Toutes et tous les salarié-es ne partent pas avec les mêmes chances dans le monde du travail. L’inégalité salariale entre les genres, notamment, demeure une réalité en Suisse et a même augmenté dans certains secteurs de l’économie. En moyenne, les femmes gagnent 18% de moins que les hommes. Près de la moitié de cet écart salarial peut être considéré comme discriminatoire, puisqu’elle ne peut s’expliquer par des facteurs objectifs. Pour enrayer ce phénomène, il est nécessaire d’augmenter les contrôles de l’État, de les étendre à toutes les entreprises et d’imposer des sanctions efficaces. La transparence des salaires doit être introduite à l’échelle nationale. Oriana Brücker est convaincue des avantages de ce mécanisme : « en faisant la lumière sur les salaires, on pousse les employeurs à revoir leurs pratiques de rémunération et à garantir une plus grande équité. Cela crée un environnement de travail plus juste et responsable. »
Rendre obligatoire l’assurance perte de gain
La précarité peut concerner n’importe quel-le salarié-e, parfois du jour au lendemain. Aujourd’hui encore, il n’est pas obligatoire en Suisse pour les employeurs de contracter une assurance perte de gain en cas de maladie de leurs salarié-es. Concrètement, alors qu’un revenu de remplacement est assuré pour toutes les personnes salariées en cas d’accident, l’employeur qui n’a pas contracté d’APG maladie n’est tenu de verser un salaire de remplacement que pendant une période limitée, en général 3-4 semaines. Cyril Mizrahi rappelle les conséquences désastreuses de cette faille : « Une telle lacune dans notre système de protection sociale n’est pas admissible : en effet, cela veut dire un risque de précarité pour les personnes qui tombent malades. Les malades chroniques peuvent se retrouver sans aucun revenu et donc à la charge soit de leur famille soit de l’aide sociale. » Il faut donc impérativement mettre en place une assurance perte de gain obligatoire en cas de maladie ! Un thème pour lequel le PS se mobilise depuis longtemps, et sur lequel il faut continuer de faire pression.
Pour plus d’informations :
députée suppléante, candidate au Conseil national
Conseiller national, candidat à sa réélection
députée, candidate au Conseil national
député, candidat au Conseil national