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Covid-19 : garantir l’accès aux soins pour toutes et tous

Le groupe socialiste demandera ce soir le vote en urgence d’une motion visant à garantir l’accès aux soins de l’ensemble de la population, fondamental en temps de crise sanitaire. Les revendications avancées dans cette motion s’inscrivent dans le cadre plus large d’une série de mesures concrètes proposées par le Parti socialiste genevois pour faire face à la crise actuelle et à ses conséquences.

En Suisse où les dépenses de santé à la charge des patients représentent un fardeau financier particulièrement important [1], la problématique du renoncement aux soins et aux contrôles médicaux est bien réelle. D’après une enquête réalisée en 2016, sans même que soient pris en compte les soins dentaires (particulièrement onéreux et mal remboursés), près d’un quart de la population renonce à se faire soigner pour raisons financières [2]. Seuls les Etats-Unis font pire dans ce triste décompte et les enquêtes successives révèlent une tendance à la hausse particulièrement préoccupante.

Les conséquences d’une telle entrave à l’accès aux soins, déjà dramatiques en temps habituel, peuvent s’avérer véritablement catastrophiques en période de crise sanitaire. Les député-e-s socialistes ont donc déposé une motion invitant le Conseil d’Etat à prendre les mesures nécessaires pour assurer aux personnes éligibles à un subside d’assurance maladie une prise en charge intégrale des frais non couverts par l’assurance maladie (franchise et quote-part) pour tout contrôle ou traitement lié à une infection au COVID-19.

Par ailleurs, les Socialistes s’inquiètent du fait que de nombreuses personnes fragilisées par la crise et qui ne sont aujourd’hui plus en mesure de payer leurs primes d’assurance maladie n’aient pour autant pas droit à un subside. En effet, l’ouverture de ce droit est fonction des revenus de l’avant-dernière année d’imposition (soit en l’espèce 2018) et la législation en vigueur n’autorise une réévaluation de sa situation personnelle qu’en cas de baisse de revenus attestée d’au moins 20% pendant plus de 6 mois.

Une telle rigidité ne permettant à l’évidence pas de répondre à l’urgence de la situation, les Socialistes demandent que les conditions d’obtention des subsides soient exceptionnellement assouplies. Il s’agit en particulier de permettre une réévaluation du droit aux subsides dès le premier mois de réduction du revenu et de renforcer les moyens alloués au Service de l’assurance maladie (SAM) pour limiter la durée de traitement des demandes et assurer une aide rapide.

Finalement, le groupe demande que l’adoption de ces nouvelles mesures soit largement communiquée à la population, notamment via l’achat d’encarts publicitaires dans les médias locaux, lesquels bénéficieront ainsi d’une aide bienvenue pour faire face à la chute drastique de leurs revenus publicitaires.

Ces revendications font partie d’une liste de mesures concrètes que propose le Parti socialiste genevois pour faire face aux conséquences de la crise actuelle et amorcer la transition nécessaire vers une société plus solidaire.

Lire la motion

[1] Dépenses à la charge des patients en pourcentage de la consommation finale des ménages, 2017 (ou année la plus proche), tiré de : OCDE(2019), Panorama de la santé 2019 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/5f5b6833-fr.

[2] Voir le communiqué du Conseil fédéral du 17 novembre 2016

Pour plus d’informations :

  • Caroline Marti, députée et vice-présidente du PS Genevois (079 796 36 23)
  • Jennifer Conti, députée, commissaire à la santé (079 396 87 73)
  • Léna Strasser, députée et cheffe de groupe (076 615 75 49)
Thématiques associées: Santé , Social

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