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Hospitalisation à la naissance : Genève doit soutenir davantage les mères !

Le PS genevois dépose un projet de loi pour permettre une prolongation de l’allocation cantonale de maternité en cas d’hospitalisation du nouveau-né. Possible au niveau fédéral depuis l’été dernier, cette prolongation doit permettre aux mères de rester au chevet de leur nourrisson sans craindre pour leur autonomie financière. Les Socialistes proposent en outre d’allonger le délai arrêté à Berne afin de garantir une durée de versement suffisante, y compris lorsque l’enfant naît prématurément.

Depuis le 1er juillet 2021, les mères dont le nouveau-né doit être hospitalisé immédiatement après la naissance, de manière ininterrompue et pendant deux semaines au moins, peuvent obtenir une prolongation de la durée de versement de leur allocation fédérale de maternité, de 56 jours au plus.

Il s’agit d’un véritable progrès ! Jusqu’alors, dans une telle situation, les mères n’avaient comme seule option que le report du versement de l’allocation, au risque de se trouver sans revenus pendant la période transitoire précédant le retour de leur enfant à la maison. La prolongation désormais possible permet de contrer ce facteur important de précarisation pour les femmes concernées.

Toutefois, le droit cantonal genevois, plus généreux, n’a pas été adapté pour s’aligner sur cette nouvelle donne fédérale. Ainsi, à Genève, les mères dont le nouveau-né doit être hospitalisé et qui décident de prolonger leur congé en conséquence ne peuvent pas bénéficier tout au long de cette période des montants supplémentaires auxquels elles auraient normalement droit, le cas échéant, en vertu de la législation cantonale.

Une difficulté majeure demeure principalement pour celles qui mettent au monde de grand-es ou très grand-es prématuré-es. Il n’est, en effet, pas rare que ces bébés, extrêmement vulnérables, doivent rester plusieurs mois à l’hôpital. Dans de tels cas, le répit de 56 jours offert par le droit fédéral s’avère de bien courte durée…

Ces mères peuvent ainsi être contraintes de reprendre leur activité professionnelle quelques jours seulement après la sortie de l’hôpital de leur nourrisson – et parfois même avant –, alors que leur présence à ses côtés est fondamentale pendant cette période critique. A défaut, elles doivent subir le stress supplémentaire d’une détérioration, potentiellement durable, de leur situation professionnelle et financière. Un stress néfaste tant pour leur propre santé que celle du bébé.

En réponse à ces difficultés, dont les syndicats puis la presse se sont fait l’écho, les Socialistes proposent de modifier la législation cantonale afin d’y introduire un droit au prolongement de la durée de versement de l’allocation cantonale de maternité, d’une durée équivalente à celle de l’hospitalisation du nouveau-né.

Pour le Parti socialiste, aucune femme, confrontée à la peine immense de voir son nouveau-né être hospitalisé pendant de longues semaines ou mois, ne devrait avoir à s’inquiéter d’une possible détérioration de sa situation financière. Rien ne justifie que ces mères restent dans l’angle mort de notre législation. Permettons-leur (à défaut de pouvoir le permettre également à leur conjoint-e) de se consacrer pleinement à la santé fragile de leur enfant !

Pour plus d’informations :

  • Amanda Gavilanes, auteure du projet de loi, 079 437 42 62
  • Caroline Marti, cheffe du groupe socialiste, 079 796 36 23
  • Thomas Wenger, président du PS genevois, 079 476 69 45
Thématiques associées: Santé

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