Un mois jour pour jour après l’annonce d’un recours déposé par deux députés PLR contre la gratuité des TPG pour les jeunes et la réduction des tarifs seniors, après la soustraction des tarifs du contrôle populaire sur laquelle nous voterons le 24 novembre prochain, la droite plante une nouvelle fois les freins en matière de transports publics. En refusant ce jour de voter le contrat de prestations des TPG pour les années 2026 à 2029, c’est tout le développement de l’offre qui est en péril. Un vote irresponsable à tous égards.
Alors que notre voisin espagnol vit actuellement l’une des pires catastrophes naturelles de son histoire et que la liste des victimes ne cesse de s’allonger, à Genève, face à l’urgence du dérèglement climatique, il semble urgent d’attendre.
Le Grand Conseil devait avaliser ce jour le contrat de prestations des TPG pour les 5 années à venir. Un plan ambitieux, qui devait permettre de débloquer 2 milliards d’ici à fin 2029 pour financer le développement du réseau et une augmentation substantielle de l’offre (+29%).
Cette dernière est la pièce maîtresse du Plan d’actions des transports collectifs 2024-2028 (PATC), lequel a été accepté par l’unanimité des député-es en mars de cette année. Sans elle, c’est toute la stratégie du report modal qui est mise en péril.
Or après avoir tenté en vain de gagner du temps avec un renvoi en commission, c’est finalement sur la base d’un amendement rédigé à la va vite, sur un coin de table, en plénière, que la droite a choisi de saborder le développement des transports collectifs dans notre canton pour les cinq prochaines années.
Ce véritable coup de Trafalgar politique est aussi irresponsable qu’irrespectueux, non seulement vis-à-vis du travail parlementaire et de l’intérêt général mais aussi de la régie publique elle-même. Privés de vision politique à moyen terme, les TPG vont devoir composer avec une feuille de route avortée et une indemnité annuelle sur la sellette, naviguant à vue jusqu’aux prochains mouvements d’humeur de la majorité parlementaire.
Le PS tient à rappeler ici l’objectif que s’est fixé l’État de Genève, à travers son Plan climat cantonal, d’une réduction de 40% du trafic motorisé d’ici 2030. Loin d’être un luxe que se payeraient les Genevoises et les Genevois, cette réduction est une impérieuse nécessité en pleine crise climatique. Or sans une augmentation massive de l’offre en matière de transports publics, il est illusoire d’envisager atteindre un tel objectif.
Pour plus d’informations :
- Matthieu Jotterand, chef du groupe socialiste et commissaire aux transports
- Caroline Marti, commissaire aux transports
- Thomas Wenger, président du PS genevois