Le Parti socialiste genevois remercie les genevois-es qui ont soutenu six des sept mots d’ordre socialistes en ce dimanche où de très nombreux sujets étaient au menu des votations. Si les résultats sur le plan fédéral ne sont pas encore connus et risquent d’être très serrés, à Genève le verdict est sans appel : c’est 4 fois NON ! Au niveau cantonal, deux des trois sujets portaient sur des référendums lancés par le PS et ses alliés. Les socialistes se félicitent du large soutien de la population à ces deux référendums. Un seul bémol ce jour : l’acceptation de la révision de la loi sur l’imposition des personnes physiques qui affaiblira les prestations à la population.
Un grand NON de la population genevoise à la hausse des tarifs TPG !
Le PS genevois se réjouit du très clair rejet, à presque 70%, par la population genevoise de la « sortie des tarifs TPG de la loi », une manœuvre par laquelle le Conseil d’État aurait pu fixer librement les prix des transports publics, sans possibilité de lancer le référendum. Après l’acceptation de l’initiative de l’AVIVO en 2014, puis le refus de la hausse des tarifs en 2017, c’est la troisième fois que la population genevoise marque son attachement à des tarifs de transports publics abordables.
Cette votation s’inscrivait dans l’offensive tous azimuts que la droite mène actuellement contre les transports publics. Fort heureusement, grâce au référendum lancé par le PS et ses alliés, la population genevoise a réitéré sa volonté et ne s’est pas laissé berner. Elle a montré qu’il était inacceptable de faire pression sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne en augmentant grandement, à moyen terme, les tarifs des transports publics.
Urbadem : « non » au suffrage censitaire, « oui » aux logements abordables
La loi 13358 – issue du contreprojet à l’initiative IN 176 (urbadem) – sous prétexte de participation démocratique, octroyait un privilège inouï aux propriétaires des parcelles concernées par un projet immobilier. Outre le fait d’être anti-démocratique (en octroyant un privilège politique uniquement aux propriétaires fonciers), cette loi aurait aggravé la crise du logement à Genève et entravé la construction de quartiers répondant aux intérêts publics. Le PS, membre du comité unitaire « Non au blocage des logements abordables à Genève » qui avait fait aboutir le référendum cet été, se réjouit que ses arguments aient fait mouche. Il est aujourd’hui nécessaire d’augmenter la densité des zones villas qui représentent 46% des surfaces bâties, alors que seul 13% de la population y réside.
Révision de la LIPP
Le PS prend acte du vote de la majorité de la population en faveur de la baisse d’impôt. Il regrette ce résultat impliquant une perte fiscale de 434 millions de francs affaiblissant ainsi les prestations et les services publics. En effet ce sont 336 millions de francs en moins pour le Canton et 108 pour les communes.
Plus de la moitié de cette baisse d’impôt ira directement dans les poches de celles et ceux qui gagnent plus de 20’000 francs par mois. Et qui dit diminution d’impôt dit diminution des ressources de l’État. La perte pour les finances publiques représente par exemple le salaire de 2390 infirmiers-ères du canton, ou encore des subsides d’assurance-maladie pour 150’000 personnes. À l’avenir, le Parti socialiste continuera plus que jamais de s’opposer à tout projet de fragilisation des recettes publiques au profit des plus riches contribuables et au détriment des prestations pour la majorité des genevois-es.
Objets fédéraux : Genève dit 4 fois NON !
Le non genevois d’aujourd’hui à l’extension des autoroutes est un engagement clair de la population en faveur de la protection du climat et des transports publics. L’élargissement de l’A1, qui coûterait des milliards et nuirait au climat, doit définitivement être abandonné. Si ce non venait à se confirmer pour toute la Suisse, ce serait un signal clair pour le développement de politiques environnementales.
Le double non d’aujourd’hui a la limitation éhontée de la sous-location et à l’affaiblissement de la protection contre les résiliations de bail à Genève rappelle l’attachement des genevois-es à la protection des locataires. Nous n’avons pas de problème de sous-location abusive, mais de loyers abusifs ! Le PS continuera à combattre toute nouvelle tentative d’affaiblissement du droit du bail, au côté de ses partenaires, notamment l’ASLOCA.
Bien que Genève dise non à EFAS, le PS déplore le probable oui fédéral à ce projet car les conséquences sont claires : les conditions de travail du personnel soignant risquent de se dégrader, les participations directes aux coûts d’être plus hautes pour toutes et tous et les primes d’assurance-maladie encore plus élevées. Seuls les prestataires privés à but lucratif en profiteront. Une chose est claire : le problème de l’augmentation constante des coûts d’assurance-maladie reste entier. Le PS poursuivra son engagement pour un financement solidaire. Pour protéger le pouvoir d’achat de la population, il faut lutter contre le système antisocial des primes par tête.
Pour plus d’informations :
- Thomas Wenger, Président du PS genevois
- Léna Strasser, Vice-présidente du PS genevois