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Un grand NON de la population genevoise à la hausse des tarifs TPG !

Ce dimanche, la population genevoise s’est opposée à la « sortie des tarifs TPG de la loi », une manœuvre par laquelle le Conseil d’État aurait pu fixer librement les prix des transports publics, sans possibilité de lancer le référendum. Après l’acceptation de l’initiative de l’AVIVO en 2014, puis le refus de la hausse des tarifs en 2017, c’est la troisième fois en 10 ans que la population genevoise marque son attachement à des tarifs de transports publics abordables.

Malgré ces deux votes populaires de 2014 et 2017, la droite avait refusé de prendre acte de la volonté démocratique : elle souhaitait pouvoir augmenter les tarifs sans que le corps électoral ne puisse s’y opposer. Il est temps désormais qu’elle accepte que le modèle d’un billet unitaire considérablement plus cher et de transports publics largement financés par les usagers-ères ne se développera pas à Genève.

En fait, les milieux de droite mènent une offensive contre les transports publics sur trois plans : le recours déposé par deux députés PLR contre la gratuité pour les moins de 25 ans et la réduction de moitié prix de l’abonnement pour les seniors et les personnes bénéficiaires de l’AI, le refus, dans un premier temps, au Grand Conseil de voter le contrat de prestations des TPG pour les années 2026 à 2029, ainsi que la volonté de sortir les tarifs de la loi.

Fort heureusement, ce dimanche, en repoussant ce troisième axe dans les urnes, la population genevoise a écarté une manœuvre visant à augmenter les prix, sans possibilité de s’y opposer. Il aurait été inacceptable de faire pression sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne en augmentant grandement, à moyen terme, les tarifs des transports publics.

En effet, pour favoriser les transports publics, la tarification est un aspect central, surtout dans une période où les salaires sont lentement mais sûrement grignotés par l’inflation. Le plan climat cantonal à Genève vise une réduction de 40% du trafic motorisé et la loi suisse pour la protection du climat acceptée par 74,5% des Genevois-es en 2023 prévoit une diminution de –57% des émissions des transports d’ici 2040. Rendre la mobilité durable plus onéreuse va à l’encontre du bon sens que nous commande l’urgence climatique.

Pour plus d’informations :

  • Matthieu Jotterand, Parti socialiste genevois
  • Marjorie de Chastonay, Les Vert-e-s
  • Teo Frei, solidaritéS
  • Vincent Bircher, SSP
  • Adrien Rastello, Jeunesse socialiste
  • Guilhem Kokot, PLACAGE 
Thématiques associées: Mobilité

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