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Le Grand Conseil s’oppose à une délocalisation décidée par la Loterie romande

Le Grand Conseil a voté aujourd’hui une résolution socialiste pour s’opposer à une délocalisation voulue par la Loterie Romande. Le monopole et la protection contre la concurrence des acteurs étrangers dont bénéfice la Loterie romande se justifient par ses engagements en faveur de l’intérêt public. Pour le Parti socialiste, l’institution doit les mettre en œuvre, aussi en matière d’emplois, en faisant appel à des prestataires de proximité.

La Loterie Romande a annoncé fin juin dernier la délocalisation en Pologne d’une partie de ses activités informatiques conduisant à la suppression de sept postes de travail. Cette délocalisation n’est pas la première ; elle fait suite à l’externalisation, en 2005, de la gestion du PMU romand en France et de l’impression de tickets à gratter, en 2015, en Amérique du Nord.

Cette annonce est intervenue quelques semaines après l’acceptation par le peuple de la loi sur les jeux d’argent. Cette loi a été fortement soutenue par les cantons romands et la Loterie qui se targuait alors de sa mission d’utilité publique, de son implantation locale et de son « rôle social », à préserver de la concurrence internationale. La Loterie romande est en effet une association d’utilité publique qui bénéficie du monopole sur les grandes loteries et reverse l’entier de ses bénéfices à des organisations poursuivant des buts d’utilité publique ou de bienfaisance.

Pour le Parti socialiste, cette délocalisation est contraire au but et à l’image défendue par la Loterie. Il est incohérent qu’une institution dont les bénéfices sont reversés à des projets d’utilité publique cherche à réaliser des économies en supprimant des emplois, ici en Suisse. En tant qu’institution en mains des collectivités publiques, la Loterie romande a un rôle d’exemple à jouer en matière d’emploi et de responsabilité sociale.

Cela a conduit le Parti Socialiste à déposer une résolution demandant au Conseil d’Etat d’intervenir, via son représentant au Conseil d’administration, pour s’opposer à cette délocalisation et exiger que la Loterie romande mette effectivement en œuvre son engagement à faire appel à des prestataires de proximité. Les Socialistes se réjouissent que le Grand Conseil ait accepté aujourd’hui cette résolution urgente. Le Grand Conseil genevois emboite ainsi le pas aux cantons du Jura, de Fribourg et du Valais qui ont déjà fait part de leur préoccupation.

Pour plus d’informations :

  • Carole-Anne Kast, Présidente (079 310 48 90)
  • Thomas Wenger, Chef de groupe (079 476 69 45)
  • Helena Verissimo de Freitas, Députée suppléante (079 686 79 37)
Thématiques associées: Emploi

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