Aller au contenu directement

Les Socialistes agissent contre les licenciements à l’ATS et pour la diversité de la presse

Grand Conseil

Les Socialistes agissent contre les licenciements à l’ATS et pour la diversité de la presse

La restructuration de l’ATS constitue une menace pour l’indépendance et la diversité des médias. L’accès à l’information et la capacité des citoyen-ne-s de se forger une opinion politique éclairée grâce à différentes sources sont essentielles à la démocratie. Quand les groupes de presse se préoccupent avant tout de rentabilité financière, il est urgent de mettre en place un soutien des collectivités publiques aux agences de presse remplissant un rôle de service public. Le groupe socialiste dépose une motion au Grand Conseil visant à s’opposer au démantèlement de l’ATS.

Le 8 janvier 2018, l’Agence Télégraphique Suisse (ATS/SDA) a annoncé la suppression de 35 à 40 postes de travail sur 180. Les actionnaires et clients de l’ATS sont principalement des groupes de presse. Ils sont eux aussi en crise en raison notamment du recul des recettes liées à la publicité, de l’érosion des recettes tirées des ventes et de la rentabilité exigée par leurs actionnaires.

La rédaction de l’ATS s’oppose fermement à cette restructuration. Dans une lettre ouverte adoptée par son assemblée, elle confirme que cette restructuration aura des effets sur l’ampleur et la qualité de l’offre alors que de précédentes mesures d’économies ont déjà réduit l’effectif du personnel de l’agence de plus de 20% au cours des quinze dernières années. Son analyse démontre que la restructuration annoncée vise bien autre chose que la simple viabilité financière de l’entreprise. Après avoir saignés les rédactions des titres qu’ils contrôlent, les actionnaires des groupes de presse entendent soumettre l’ATS à la loi de la maximisation du profit.

Pour le Parti socialiste, l’accès à l’information, la diversité des médias et donc la capacité des citoyen-ne-s de s’informer et de se forger une opinion politique éclairée sont essentielles à la démocratie. Il est donc de la responsabilité du pouvoir politique d’aller au-delà de la condamnation de principe d’une restructuration qui fait passer le profit des actionnaires avant l’emploi. Il faut imaginer sans plus attendre des mécanismes de soutiens financiers des agences de presse qui, à l’instar de l’ATS, accomplissent une tâche d’intérêt général essentielle au fonctionnement de notre démocratie.

Le groupe socialiste vient de déposer une motion au Grand Conseil et appelle l’ensemble des groupes du Grand Conseil à la signer. Elle enjoint le Conseil d’État à s’opposer publiquement au plan de restructuration annoncé par l’ATS et à intervenir en faveur de solutions permettant de maintenir les prestations et l’emploi. Ce texte demande d’autre part au Conseil d’État d’étudier la possibilité que les collectivités publiques soutiennent financièrement l’ATS ou toute autre agence de presse remplissant une mission de service public tout étant indépendante des pouvoirs publics sur le plan des contenus. Ce soutien pourrait être mis en place notamment par le biais d’un actionnariat public majoritaire ou d’un appui à des structures sans but lucratif.

Pour plus d’informations :

  • Carole-Anne Kast, Présidente (079 310 48 90)
  • Romain de Sainte Marie, Chef de groupe (079 395 23 85)

 

Lire la motion déposée par les Socialistes

Thématiques associées: Emploi

A lire aussi

Face à la maladie, les fonctionnaires abandonné-es par le Grand Conseil

Mobilisation sans précédent pour faire aboutir le référendum contre le démantèlement des conditions de travail dans les crèches