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Non à des primes abordables : un mauvais signal pour le pouvoir d’achat en Suisse

Ce dimanche, la population suisse votait sur l’initiative d’allègement des primes, qui prévoyait un plafonnement des primes d’assurance-maladie à 10% maximum du revenu disponible. Grâce à cette initiative, passée cette proportion de 10%, des subsides auraient été accordés et payés par la Confédération à hauteur d’au moins deux tiers (contre la moitié aujourd’hui). Si Genève a dit OUI, c’est un NON au niveau suisse.

Après la 13e rente AVS, il n’y a pas eu de second vote historique ce dimanche 9 juin. Malgré le vote favorable de la population genevoise, la majorité des cantons a refusé cette initiative qui aurait représenté un soulagement considérable pour les finances de nombreux ménages. Sur le plan genevois, le comité unitaire, composé d’associations, syndicats et partis, a mené une large campagne et salue l’accueil positif que cette initiative a reçu dans les urnes.

L’angoisse qui gagne une partie de plus en plus large de la population à l’annonce automnale de la hausse des primes sera donc perpétuée. Une autre injustice particulièrement criante est promise à un long avenir : un système de subsides différent selon les cantons, ce qui permet à certains d’entre eux de se désengager presque complètement des aides au paiement des primes.

Malgré l’issue défavorable du vote, le comité unitaire genevois appelle à des réformes souhaitables en matière de santé. En effet, le système antisocial des primes par tête perdure, tout comme le système absurde de concurrence effrénée entre assurances maladies privées, qui disposent d’un lobby particulièrement puissant sous la coupole fédérale.

Après ce NON aux primes abordables, le comité unitaire appelle également à la mobilisation contre les projets de coupes systématiques dans les prestations, les conditions de travail du personnel de la santé ou toute autre mesure de régression sociale dans le domaine de la santé. C’est par un renforcement de l’implication des pouvoirs publics que la santé sera rendue plus abordable, dans un pays où les assuré-es financent de leur poche les 60% des coûts de la santé, ce qui est un phénomène unique en Europe. Le vote favorable des Genevois-es doit constituer un encouragement à renforcer les aides publiques dans le canton, la balle est à présent dans le camp des député-es.

Pour plus d’informations :

  • Laurence Fehlmann Rielle, Parti socialiste genevois
  • Jocelyne Haller, Ensemble à Gauche
  • Paolo Gilardi, CGAS
  • Sophie Buchs, Caritas
Thématiques associées: Santé , Services publics et droits sociaux

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